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Rajoy : l’Etat de droit s’est imposé en Catalogne en empêchant le référendum

Le Vif

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a affirmé dimanche que l’Etat de droit avait prévalu en Catalogne en empêchant la tenue d’un référendum d’autodétermination interdit par la justice, estimant aussi que les forces de l’ordre avaient « fait leur devoir ».

« Aujourd’hui, il n’y a pas eu de référendum d’autodétermination en Catalogne. L’Etat de droit reste en vigueur avec toute sa force », a déclaré le dirigeant conservateur lors d’une allocution télévisée.

La consultation constituait une « véritable attaque contre l’Etat de droit (…) à laquelle l’Etat a réagi avec fermeté et sérénité », a-t-il poursuivi après une intervention des forces de l’ordre qui a fait plus de 90 blessés.

« Les responsables de ces événements (…) sont uniquement et exclusivement ceux qui ont fait la promotion de la rupture de la légalité et de la coexistence. Ne cherchez pas d’autres coupables, il n’y en a pas ».

« Il aurait été plus facile pour tous de regarder de l’autre côté », a-t-il ajouté concernant l’action des forces de l’ordre.

« Nous avons rempli notre obligation, nous avons agi selon la loi et uniquement selon la loi, et la démonstration a été faite que notre Etat démocratique a les moyens de se défendre d’une attaque aussi grave », a-t-il dit.

Le référendum a été « une simple mise en scène, un épisode de plus d’une stratégie contre la coexistence démocratique et la légalité », a ajouté M. Rajoy, estimant que « l’on a assisté à l’échec d’un processus qui n’a servi qu’à semer la division, à pousser les citoyens à la confrontation et les rues à la révolte ».

« Je ne vais fermer aucune porte, je ne l’ai jamais fait (…) mais cela sera toujours dans le cadre de la loi et de la démocratie », a-t-il conclu.

La police espagnole a tenté dimanche d’empêcher à coups de matraque et de balles de caoutchouc un référendum interdit par la Cour constitutionnelle sur l’indépendance de la Catalogne.

Les affrontements ont fait au moins 92 blessés, dont deux graves, un homme de 70 ans victime d’un infarctus et un blessé à l’oeil, selon les services de santé de la région.

Au moins 33 policiers ont été blessés, selon le ministère de l’Intérieur, qui précise que certains ont essuyé des jets de pierre.

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