L'équipe du RAID à Saint Denis © REUTERS

RAID, GIGN, BRI: quels sont les différents rôles des unités d’élite françaises ?

Le Vif

RAID, GIGN, GIPN, BRI,…les acronymes sont nombreux pour nommer les équipes qui sont intervenues lors des attaques de Paris et ce mercredi pendant l’assaut antiterroriste à Saint-Denis. Quelles sont les attributions spécifiques de chaque unité d’élite française ?

Depuis les attaques terroristes de vendredi dernier, c’est le RAID qui a mené la plupart des opérations d’interpellations en France avec l’aide du GIPN. Lors de l’assaut de ce mercredi 18 novembre à Saint-Denis, le RAID est venu en renfort des membres de la BRI – la brigade de recherche et d’intervention – qui menaient une perquisition dans un appartement quand des coups de feu ont été tirés dans leur direction. Quels sont les rôles spécifiques des quatre unités d’élite françaises ? Petit récapitulatif.

1. RAID, une force d’intervention policière

Le RAID est une unité d’élite de la police nationale française créée afin de lutter contre le grand banditisme, la criminalité organisée et le terrorisme. L’unité est directement rattachée à la Direction générale de la police nationale. Le RAID intervient principalement dans les zones urbaines, comme c’était le cas à Saint-Denis. Si son nom est choisi en référence au mot « raid », désignant un assaut militaire, son acronyme signifie Recherche, Assistance, Intervention, Dissuasion.

Le RAID intervient dans les situations de crise suivantes: prise d’otages, retranchement de forcenés ou arrestation de malfaiteurs à haut risque (grand banditisme). Elle contribue aussi à la lutte antiterroriste, elle mène dans ce cadre des opérations de filature, d’observation, de renseignement et d’arrestations d’individus ou de groupes susceptibles de se livrer à des actions terroristes sur le territoire français. C’est une unité du RAID qui avait mis fin à la prise d’otage de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes, le 9 janvier dernier. Ce mercredi 18 novembre, le RAID a mené l’assaut contre les terroristes présents dans l’appartement de Saint-Denis. Ses groupes d’intervention se composent d’une dizaine de membres, pour un effectif total d’environ 200 policiers.

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2. GIGN, une unité militaire

Le GIGN (groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) est l’équivalent du RAID chez les gendarmes. Le GIGN intervient plutôt dans les zones rurales. De manière générale, ses gendarmes interviennent en priorité sur les missions suivantes : détournement d’avion (Piratair) ; détournement de bateau (Piratmer) ; attaque nucléaire (Piratome) ; attaque chimique ou biologique (Piratox) ; prise d’otage de ressortissants français à l’étranger (Piratext). C’est le GIGN qui était intervenu à Dammartin-en-Goële en janvier 2015, quand les frères Kouachi s’étaient retranchés dans une imprimerie. Le GIGN n’est pas intervenu au Bataclan. L’unité a toutefois travaillé main dans la main avec le RAID lors des attentats de janvier 2015. L’unité se compose de 380 effectifs.

3. BRI, une unité d’enquête et d’intervention

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a un fonctionnement différent du RAID et du GIGN : c’est une unité de police judiciaire. Elle est la seule à cumuler des fonctions judiciaires (filatures, collecte de preuves) et à mener des interventions spéciales dans ce cadre. Le RAID et le GIGN n’ont, pour leur part, qu’une mission d’intervention. Les hommes de la BRI sont, par exemple, intervenus aux côtés du RAID lors de la prise d’otages de l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes. Ce sont également les hommes de la BRI qui sont arrivés les premiers au Bataclan et qui ont neutralisé les terroristes lors de l’assaut de la salle de concert. Elle a reçu par la suite du renfort du Raid, qui a exploré les étages du bâtiment.

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L’unité est plus communément appelée « brigades antigang » ou simplement « l’Antigang ». Elle dispose d’un matériel technologique d’observation et d’écoute de pointe, afin, entre autres, de rechercher et d’archiver tous les renseignements relatifs au banditisme. Leurs missions de surveillances et de filatures discrètes peuvent dans certains cas durer plusieurs semaines.

La BRI intervient sur les vingt arrondissements parisiens alors que le RAID couvre 21 départements limitrophes de la capitale. Néanmoins, dans les situations les plus graves, le RAID peut être compétent pour intervenir dans la France entière. Il existe actuellement quinze équipes à travers la France, dont celle du 36, quai des Orfèvres, à Paris.

4. Le GIPN, groupe d’intervention de la police nationale

L’unité dépend directement du RAID. Il s’agit ici de dix groupements d’intervention pour situations à haut risque. Leur mission est d’intervenir lors de prises d’otages, d’arrestations et maîtrises de forcenés, de mutineries, d’escortes et plus généralement à chaque fois qu’une situation à haut risque l’exige. Le GIPN intervient au niveau régional. Chaque région compte une vingtaine de membres (soit 200 au total). Les équipes peuvent aussi être envoyées dans tout le pays. L’unité compte 200 effectifs.

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