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Quel accueil les pays européens réservent-ils aux réfugiés ?

Le Vif

Comme on a pu le voir ces dernières semaines, l’accueil réservé aux réfugiés est très différent d’un pays européen à l’autre : l’Allemagne instaure des contrôles aux frontières, la Hongrie construit un mur et le premier ministre finlandais les héberge chez lui. Le quotidien De Standaard a réalisé un aperçu.

L’Allemagne

Ce dimanche, l’Allemagne a instauré des contrôles temporaires aux frontières afin d’endiguer le flot de réfugiés. Le pays a décidé d’accueillir 800 000 réfugiés, mais souhaite que le quota pour la répartition de réfugiés en Europe soit voté le plus rapidement possible.

L’Autriche

Ce lundi, l’Autriche a déployé 2 200 militaires pour assister la police qui effectue des contrôles aux frontières. Le pays doit accueillir presque tous les réfugiés qui viennent de Hongrie et qui se rendent en Allemagne.

La Belgique

Le Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken estime que si l’afflux de réfugiés en Belgique augmente, il sera également nécessaire d’instaurer des contrôles aux frontières. Les tentes installées dans le parc Maximilien à Bruxelles sont peu à peu remplacées par des logements plus décents.

La Bulgarie

Depuis le début de l’année, la Bulgarie a accueilli 15 000 migrants et a placé une clôture de 30 kilomètres le long de la frontière turque. Roumiana Batchvarova explique qu’il n’y a pas d’afflux de migrants « parce que contrairement à la Grèce, la Macédoine et la Serbie », la Bulgarie respecte les procédures d’enregistrement.

La Finlande

Cette année, l’afflux de réfugiés en Finlande coûtera 114 millions d’euros. Pour financer l’accueil, le gouvernement souhaite augmenter les impôts sur le revenu élevés. Le premier ministre Juha Sipila a mis sa résidence secondaire à la disposition de réfugiés.

La France

Le président François Hollande appelle à la solidarité au sein de l’UE et au respect de l’accord Schengen. Il a promis de meilleures facilités pour les réfugiés échoués à Calais. La ville de Paris souhaite augmenter sa capacité d’accueil à 1900 personnes.

La Grèce

Par jour, plus de 5000 réfugiés traversent la Méditerranée pour atteindre l’Europe via les îles grecques Kos et Lesbos. La garde côtière affrète des bateaux pour permettre aux réfugiés de rejoindre le continent et sauve des naufragés. Cependant, la Grèce est fort critiquée parce qu’elle ne retient pas les réfugiés, qu’elle ne les renvoie pas et ne les enregistre pas.

La Hongrie

La Hongrie se dépêche de construire un mur à la frontière serbe qui doit empêcher les réfugiés de passer. Comme l’accueil est très mal organisé, la plupart d’entre eux se hâtent de rejoindre l’Allemagne en passant par l’Autriche.

L’Italie

Sur les 122 000 réfugiés arrivés en Italie, seuls 80 000 se sont identifiés. Les autres continuent vers d’autres pays européens. Les gardes de côte envoient des bateaux pour sauver des réfugiés et arrêter des trafiquants d’êtres humains.

La Macédoine

Le pays a fermé ses frontières aux réfugiés pendant des semaines, mais depuis que la police a repoussé, à coups de matraque et par des tirs des grenades assourdissantes, une tentative de passage de la foule, les autorités ont affrété des bus et des trains pour les conduire à la frontière serbe.

Les Pays-Bas

Depuis mardi, les Pays-Bas ont instauré des contrôles aux frontières pour tenter de retenir les trafiquants d’êtres humains. L’Europe a fixé le quota pour les Pays-Bas à 7000.

Le Royaume-Uni

Longtemps critiqué pour son manque d’empathie envers les réfugiés, le premier ministre David Cameron a décidé d’accueillir 20 000 Syriens en cinq ans après la publication de la photo du petit Syrien décédé.

La Serbie

La plupart des réfugiés qui arrivent en Serbie souhaitent rejoindre la Hongrie avant que le mur soit construit. Les rapports d’associations de droits de l’homme font état de maltraitance à l’égard de réfugiés et d’expulsions injustifiées.

La Slovaquie

220 agents de police surveillent les frontières avec l’Autriche et la Hongrie. À la demande du ministre de l’Intérieur slovaque, les contrôles ont été durcis.

La Tchéquie

Le ministre des Affaires étrangères Milan Chovanec estime que « les quotas de réfugiés n’ont pas de sens dans le contexte de mesures récentes prises par l’Allemagne aux frontières ». A Tchéquie a également durci ses contrôles aux frontières.

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