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Pour Verhofstadt la N-VA est un parti d’extrême droite

L’ex-Premier ministre Guy Verhofstadt, actuellement chef de file du groupe libéral au parlement européen, n’est pas prêt de revenir aux affaires en Belgique, même s’il continue, dit-il, d’y militer activement. Il estime que le courant nationaliste, actuellement dominant en Flandre, mais aussi ailleurs en Europe, est une voie sans issue dans le contexte de la mondialisation.

« Les nationalistes disent que pour protéger l’emploi, la sécurité sociale, … il faut se retirer derrière les frontières nationales. C’est un mensonge… Pour défendre notre propre modèle social, il faut le faire dans le cadre européen », a commenté Guy Verhofstadt, invité du « Grand Oral » sur la « Première » (RTBF).

L’ex-Premier ministre a ouvertement critiqué la N-VA, en jugeant que son co-listier Patrick Dewael « n’a pas tort » de dire que cette formation est un parti d’extrême droite « quand on voit qu’il y a beaucoup de gens de l’extrême droite sur ses listes ».

Peu enclin à s’exprimer sur les dossiers politiques belges, Guy Verhofstadt a toutefois estimé que la Belgique ne s’en tirait pas trop mal si l’on compare sa situation à celle des autres pays européens dans le contexte de la crise.

A propos des nuages noirs qui planent sur le siège liégeois d’Arcelor Mittal, il a estimé qu’il fallait avant tout organiser une rencontre avec Lakshmi Mittal, comme il l’avait fait en 2006, lorsque VW avait annoncé la fermeture de son siège de Forest.

« Je ne connais pas assez le dossier pour savoir quelles sont les chances de sauver cette entreprise », a-t-il toutefois tempéré.

Guy Verhofstadt s’est dit convaincu de la nécessité de développer une politique industrielle au niveau européen et plus largement d’installer un gouvernement économique européen avec un ministre des finances, une trésorerie et un marché obligataire.

La crise européenne tient surtout à l’incapacité des états-nations de transférer davantage de compétences au niveau supra-national et européen, a-t-il enfin dit.

Sa critique tient de l’accusation gratuite, dit le Vice-président de la N-VA, Ben Weyts

Par la voix de son Vice-président Ben Weyts, la N-VA a jugé samedi la critique de l’ancien Premier ministre Guy Verhofstadt à ce point excessive qu’il est « difficile d’y réagir avec sérieux ».

« Verhofstadt avait aussi qualifié Nicolas Sarkozy (l’ex-président français), d’extrémiste de droite. C’est typiquement lui : tout qui ne partage pas ses analyses pompeuses, est directement extrémiste de droite. Cela s’inscrit dans l’offensive finale des partis traditionnels contre la N-VA », a réagi Ben Weyts. Celui-ci a dit craindre que cela ne s’aggrave dans les semaines à venir.

Ben Weyts a également jugé que la N-VA était le seul « vrai parti pro-européen, plaidant depuis longtemps pour l’application intégrale des recommandations européennes en matière de réformes socio-économiques ».

Le Vif.be, avec Belga

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