Le départ vers les usines se fait à 6h30 du matin. Les trajets sont souvent très longs. © Samer Muscati / Human Rights Watch

Pesticides : évanouissements collectifs au Cambodge

Le Vif

Des centaines d’ouvriers cambodgiens ont perdu connaissance dans une zone économique proche de Phnom Penh après la pulvérisation d’insecticide dans les champs alentour, ont déclaré les autorités vendredi, confrontées à un nouvel épisode d’évanouissement collectif dans le pays.

Environ 250 travailleurs ont vomi et se sont évanouis vendredi matin dans six usines de vêtements d’une zone économique à une heure de la capitale, selon Cheav Bunrith, porte-parole de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), un organisme gouvernemental.

Les victimes ont été hospitalisées. D’après le même organisme, plus de 100 personnes auraient également été victimes d’évanouissement jeudi dans une usine de jouets de la même zone économique. Ces fréquents phénomènes d’évanouissements collectifs dans les usines cambodgiennes sont dus aux conditions de travail, à une mauvaise ventilation et à l’exposition à des produits chimiques nocifs. Début novembre, un travailleur textile appartenant à un groupe chinois est décédé et 21 autres ont été hospitalisés.

Quelque 700.000 ouvriers travaillent pour l’industrie du textile au Cambodge, qui fabrique des vêtements pour des marques comme Gap, Nike et H&M. Cette industrie représente une ressource importante pour ce pays d’Asie du sud-est. Début octobre, après plusieurs jours de négociations avec les syndicats, le salaire minimum des ouvriers de l’industrie du textile et de la confection de chaussures a été officiellement fixé à 140 dollars (124 euros) par mois pour 2016, contre 128 dollars en 2015.

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