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Pédophilie : Scotland Yard aurait entravé les enquêtes liées à de hauts responsables

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

En Grande-Bretagne, la police des polices vient de lancer une enquête sur Scotland Yard, accusée d’avoir couvert des actes pédophiles entre 1970 et les années 2000.

Scotland Yard est accusée d’avoir supprimé des preuves et d’avoir entravé des enquêtes afin de protéger l’identité de certains députés et officiers de police impliqués dans des actes pédophiles, selon le site RT et RFI.

La Commission indépendante chargée des plaintes contre la police, l’Independent Police Complaint Commission (IPPC), vient donc d’ouvrir une enquête. Sa vice-présidente, Sarah Green, a déclaré : « Ces allégations sont extrêmement graves et je voudrais rassurer la population sur notre engagement absolu à veiller à ce que les enquêtes soient approfondies et tenaces ».

Tout a commencé en décembre dernier lorsque Scotland Yard a lancé une enquête sur un réseau pédophile ayant sévi durant les années 70 après avoir recueilli le témoignage d’un homme ayant subi des viols et ayant été témoin de meurtres. Pour se protéger, il a communiqué sous le pseudonyme de Nick, relatait The Guardian à l’époque.

Selon la police, un réseau pédophile a sévi à plusieurs endroits, notamment dans le quartier londonien de Pimlico, non loin de Westminster et du Parlement. Selon The Guardian, ce quartier résidentiel est très prisé par les députés. Les abus ont eu lieu entre 1974 et 1985 alors que Nick était âgé de 7 à 16 ans. Une voiture avec chauffeur était chargée d’aller le chercher et de l’amener là où avait lieu ce qu’il a décrit comme des « fêtes » pendant lesquelles il était violé avec d’autres garçons.

Nick a affirmé avoir été témoin de l’assassinat d’un jeune garçon par un député conservateur. Il a également déclaré que deux autres garçons avaient été tués par les membres du réseau.

Les policiers qui l’ont interrogé, spécialisés dans ce type d’enquête, ont conclu que les accusations de Nick étaient vraies. Scotland Yard a alors lancé un appel à témoin pour tenter de retrouver d’autres victimes, ainsi que les corps des trois garçons assassinés.

Depuis, d’autres enquêtes ont été ouvertes. L’une est liée à un document retrouvé dans la maison d’un pédophile qui provenait du Parlement britannique. Le document en question énumérait un certain nombre de députés et de chefs de police impliqués dans un réseau pédophile opérant à Londres. D’autres affaires de pédophilie et de disparition d’enfant concernent également d’autres quartiers de Londres et le sud de l’Angleterre, notamment des bâtiments militaires. Aujourd’hui, l’IPPC enquête sur 16 affaires.

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