Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, en visite à Bruxelles, le 15 février 2016 © Belga Image

Pas de solution en Syrie sans une approche globale de toute la région

La guerre en Syrie ne pourra être résolue sans une approche plus large touchant l’ensemble de la région, notamment l’Irak, mais aussi le Yémen, a estimé lundi soir le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, invité d’une conférence organisée par l’Institut Egmont à Bruxelles.

« Nous avons besoin d’une solution politique en Irak, au Yémen et en Syrie pour arrêter la haine et le sectarisme », a plaidé le chef de la diplomatie iranienne. « Il ne peut y avoir qu’une solution globale pour la région », a-t-il ajouté, appelant les différents acteurs « à changer de paradigme », à revoir la manière « dont on définit le problème », attitude qui a permis, selon lui, de parvenir au récent accord sur le nucléaire iranien.

« Il convient en conséquence de bien prendre en compte les intérêts de tous « car nous vivons dans un environnement globalisé où les menaces et les opportunités sont des menaces et des opportunités partagées. (…) On ne peut vivre dans un monde sûr si d’autres, à côté, vivent dans l’insécurité », a-t-il souligné. Et M. Zarif de pointer en particulier l’attitude de l’Arabie saoudite qui ne contribue pas à trouver une solution, a-t-il laissé entendre. « Les déséquilibres actuels dans la région ne seront pas résolus par l’exclusion de l’Iran. C’est une illusion », a-t-il averti

. Interrogé sur le rôle à jouer par les Kurdes dans la résolution du conflit syrien, le ministre iranien a appelé à éviter toute « kurdophobie ». « Il faut engager tous les éléments de la société syrienne, sinon cela poussera à des volontés sécessionnistes. La résolution de la crise syrienne nécessite la participation de toutes les composantes de la société syrienne », a-t-il encore plaidé.

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