Du mercure liquide a été retrouvé par des archéologues dans un des tunnels du site précolombien de Teotihuacán au nord-est de la capitale Mexico. Une substance qui pourrait en révéler beaucoup sur l’existence de la mythique cité.
Du mercure liquide a été retrouvé par des archéologues dans un des tunnels du site précolombien de Teotihuacán au nord-est de la capitale Mexico. Une substance qui pourrait en révéler beaucoup sur l’existence de la mythique cité.
Beaucoup de légendes existent concernant la civilisation qui a habité la ville en 200 av. J.-C. Cette zone, « la Cité du cinquième soleil », aurait abrité une civilisation multiculturelle d’au moins 200 à 300 000 personnes sur 20 km² d’après le Courrier International.
Le liquide a été découvert dans une chambre souterraine d’un tunnel, fermé il y a 1 800 ans. La pièce se trouve au coeur de la pyramide de Quetzalcóatl le serpent à plumes, un des trois plus grands monuments du site de Teotihuacán, d’après le quotidien local El Universal. Elle se situait à 18 m de profondeur. Les archéologues n’avaient trouvé l’accès à ce tunnel de 103 m de long qu’en 2003.
Sergio Gomez, un archéologue mexicain de l’Institut National d’Anthropologie et d’Histoire du Mexique qui fouille le site pour la sixième année s’est déclaré très surpris: « Je ne m’attendais pas à trouver du mercure dans le sol ». Il avait déjà découvert d’autres vestiges de cette civilisation comme des sculptures et des parures en 2014.
Un métal peu commun
El Universal poursuit en expliquant le mercure était un métal très rare, surtout à cette époque précolombienne. Cette présence aurait donc une signification toute particulière comme la marque de rituels religieux ou d’un lac du « monde souterrain ». Le mercure porterait l’image d’un métal aux pouvoirs surnaturels au sein même de cette civilisation.
Dans tous les cas, cette découverte devrait relancer les débats et les recherches sur la façon dont était gérée cette ville et surtout les raisons pour lesquelles elle a été abandonnée bien avant la conquête espagnole, au VII° siècle. Les affrontements entre classes pourraient en être la cause principale. L’objectif ultime pour Sergio Gomez et les archéologues serait la trouvaille du tombeau royale.
Par Camille Ledun