Theresa May © AFP

May regrette le refus de Tusk de donner des garanties aux Britanniques expatriés

La Première ministre britannique Theresa May a regretté mercredi le refus par le président du Conseil européen Donald Tusk d’ouvrir des négociations sur la situation des citoyens britanniques expatriés dans l’Union européenne après le Brexit.

A 80 députés du Royaume-Uni qui lui avaient écrit pour demander que les droits des Britanniques vivant dans l’UE soient protégés malgré la sortie de leur pays de l’Union, M. Tusk a répondu mardi que les négociations à ce sujet ne pourront commencer que lorsque le gouvernement britannique aura déclenché formellement la procédure de retrait.

« J’avais espéré (…) que nous puissions nous pencher sur cette question à un stade précoce des négociations », a réagi Theresa May devant la chambre des Communes, jugeant qu’il était « juste de vouloir apporter des garanties » aux expatriés.

« Mais je pense que la réaction à laquelle nous avons assisté montre combien il était absolument judicieux pour nous de ne pas (..) donner de garanties sur les droits des citoyens de l’UE vivant ici au Royaume-Uni parce que, comme nous l’avons vu, cela aurait laissé en plan les citoyens britanniques », a-t-elle ajouté.

Theresa May a refusé de garantir les droits après le Brexit de près de 3 millions de citoyens de l’UE vivant au Royaume-Uni tant qu’il n’y avait pas un accord similaire pour les 1,2 million d’expatriés britanniques vivant dans l’UE. Elle a cependant affirmé vouloir un accord « précoce » et a soulevé la question lors de nombreuses rencontres bilatérales avec des homologues européens, une fois de plus lundi avec la Première ministre polonaise.

Selon les médias, elle chercherait à avancer sur la question lors du prochain sommet européen le mois prochain. Les députés britanniques ayant écrit à M. Tusk l’ont également appelé à « résoudre ce problème une fois pour toutes » lors d’un sommet européen prévu à Bruxelles à la mi-décembre.

M. Tusk a alors souligné que « cela signifierait en fait le début des négociations déjà en décembre ».

Depuis la victoire du Brexit lors du référendum du 23 juin, les dirigeants européens ont répété qu’aucune négociation ne pourrait s’ouvrir avec les Britanniques tant qu’ils n’auront pas activé l’article 50 du traité de Lisbonne, ce que Theresa May a prévu de faire d’ici à la fin mars 2017.

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