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Madrid invite les séparatistes catalans à plaider leur cause au parlement

Le gouvernement espagnol a invité vendredi les autorités de Catalogne à défendre leur projet indépendantiste devant le parlement plutôt que sur la place publique, avant une grande conférence qu’elles organisent lundi à Madrid.

Le président de cette puissante région du nord-est de l’Espagne, Carles Puigdemont, doit présenter dans la capitale espagnole une « proposition de négociation avec le gouvernement espagnol » des termes d’un référendum d’autodétermination dont Madrid ne veut pas.

La vice-présidente du gouvernement espagnol, Soraya Saenz de Santamaria, est intervenue exceptionnellement au point de presse du gouvernement pour souligner que M. Puigdemont n’avait pas besoin de louer une salle de la mairie de Madrid quand le parlement est le lieu tout désigné pour présenter son projet. Mais elle a refusé de discuter d’un référendum d’autodétermination uniquement pour les Catalans, rappelant que la Constitution prévoit que tous les Espagnols soient consultés sur les questions qui touchent à leur avenir commun.

« Le gouvernement ne peut pas négocier un référendum que la Constitution ne permet pas », a-t-elle dit. « Mais ce que notre système juridique permet c’est que les représentants légitimes de tous les Espagnols débattent de n’importe quelle proposition », a-t-elle dit, en référence aux parlementaires.

Pour présenter sa proposition lundi, M. Puigdemont devrait s’appuyer sur les signatures recueillies en faveur d’un référendum auprès de citoyens mais aussi d’entreprises, de syndicats, d’associations et de clubs comme le FC Barcelona.

Les indépendantistes, qui multiplient depuis des années les manifestations et les campagnes d’information, veulent annoncer vendredi soir à Barcelone le nombre de signatures qu’ils ont recueillies au terme d’une campagne de plusieurs mois. Ils ont déjà avancé le chiffre de 400.000.

Mme Sáenz de Santamaría a évoqué des précédents pour de tels débats: la Chambre des députés avait rejeté en avril 2014 une première proposition de référendum catalan, par 299 voix sur 350.

En 2005, le parlement avait rejeté un projet d’autodétermination pour le Pays basque, présenté par le président à l’époque de cette région du nord-ouest de l’Espagne, Juan José Ibarretxe.

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