"Die-in" au Westfield shopping de Londres, pour manifester contre les violences policières à Ferguson. © BELGAIMAGE/Leon Neal

Londres manifeste aussi contre les violences policières aux Etats-Unis

Des centaines de manifestants ont bloqué un centre commercial mercredi à Londres en soutien aux manifestations contre les violences policières aux Etats-Unis, dont le slogan « Je ne peux pas respirer » reprend les derniers mots d’Eric Garner, un Noir mort étranglé par un policier.

La police britannique a arrêté 76 personnes lors d’une manifestation bloquant un centre commercial mercredi à Londres en soutien à la vague de protestations contre les violences policières aux Etats-Unis.

Des centaines de manifestants ont bloqué le centre commercial Westfield dans l’ouest de Londres en organisant un « die-in », une forme de protestation dans laquelle ils s’allongent, comme morts, sur le sol.

Les manifestants brandissaient des pancartes portant les inscriptions « Les vies noires comptent » et « Mains en l’air », des slogans utilisés dans les mouvements de protestation aux Etats-Unis.

Des manifestations se poursuivent dans plusieurs villes des Etats-Unis depuis deux semaines, au cours desquelles des milliers de personnes ont condamné la mort de plusieurs Noirs tués par des policiers blancs et la décision des autorités de ne pas inculper deux d’entre eux.

Ces décisions trouvent un écho particulier dans la capitale britannique, où la mort de Mark Duggan, un Britannique tué en août 2011 par des officiers de police dans des circonstances controversées, avait déclenché des émeutes.

Une des banderoles brandies par les manifestants portait l’inscription « Solidarité avec Ferguson », en référence à une banlieue de St Louis en Missouri (centre), où des émeutes ont été provoquées par la décision d’un grand jury le 24 novembre de ne pas inculper le policier blanc Darren Wilson, responsable de la mort début août d’un jeune noir non armé, Michael Brown.

Un cordon de sécurité a alors été déployé devant le centre commercial et 76 personnes ont été arrêtées pour trouble à l’ordre public et l’une d’entre elles est également soupçonnée d’agression, selon la même source.

Les manifestants ont critiqué les arrestations, considérées comme une technique d’intimidation. Il s’agit de la deuxième grande manifestation à Londres sur la question depuis deux semaines.

Contenu partenaire