© REUTERS/Philippe Wojazer

Libye : la France envoie des officiers auprès du CNT

Le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a affirmé ce mardi que Paris n’enverrait pas de troupes au sol en Libye. L’Elysée a néanmoins accordé une assistance au CNT, ce mercredi, lors d’un entretien avec le chef de l’opposition.

A l’issue d’une réunion avec l’opposition libyenne, le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a annoncé ce mercredi qu’un petit nombre d’officiers de liaison français effectuerait une mission auprès du Conseil national de transition (CNT) Libyen, « afin d’organiser la protection des populations civiles ». Selon lui, leur nombre est inférieur à dix.

Alors qu’on lui demandait de préciser si les officiers de liaison français étaient déjà sur place, il a répondu que c’était au « Quai d’Orsay », le ministère des Affaires étrangères, de dire ce qu’il en était. La Grande-Bretagne a quant à elle également annoncé ce mardi l’envoi de conseillers militaires auprès de la résistance libyenne.

En parallèle, Nicolas Sarkozy a promis une intensification des raids aériens internationaux contre les forces de Mouammar Kadhafi comme le demandait le président du Conseil national de transition libyen, a déclaré l’Elysée.

Mission auprès du CNT mais « pas de troupes au sol »

Comme le Premier ministre, François Fillon, et le ministre de la Défense, Gérard Longuet, et celui des Affaires étrangères, Alain Juppé, l’ont déjà assuré, il n’y aura « pas de troupes au sol » en Libye, a également affirmé François Baroin. »La position de la France est très simple: nous n’envisageons pas des troupes de combat au sol, en aucune façon et sous aucune forme que ce soit », a-t-il dit.

« Nous ne prenons pas d’initiative pour demander une nouvelle résolution au Conseil de sécurité. La position française est stable et inchangée sur cette problématique d’application de la résolution 1973 », a insisté le porte-parole du gouvernement.

L’opposition souhaite pourtant cette assistance

Le président Nicolas Sarkozy recevait ce mercredi en milieu de journée le président du CNT libyen, Moustapha Abdeljalil, pour faire le point sur la situation dans son pays après un mois de bombardements aériens alliés sur son pays. Lors de cet entretien, le chef du CNT libyen devait demander que les pays de l’Otan qui interviennent actuellement en Libye y déploient des troupes au sol, ce qu’interdit de faire la résolution 1973.

Votée par le Conseil de sécurité de l’Onu le 17 mars dernier, cette résolution autorise « toutes les mesures nécessaires pour protéger les civils et et les zones peuplées par des civils sous la menace d’attaques (…) tout en excluant une force étrangère d’occupation sous quelque forme que ce soit dans n’importe quelle partie du territoire libyen ».

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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