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Les Pays-Bas dans des « eaux inexplorées » après le non sur l’Ukraine

Le « non » néerlandais à un accord entre l’UE et l’Ukraine sera débattu mercredi prochain à la chambre basse du parlement, a annoncé vendredi le Premier ministre Mark Rutte, évoquant l’entrée de son pays dans des « eaux inexplorées ».

« Il s’agit là d’un processus complexe et d’un tout nouveau phénomène qui ne s’était jamais produit jusqu’à présent. Cela pourrait encore prendre du temps. C’est tout ce que je peux en dire pour le moment », a-t-il affirmé lors de sa conférence de presse hebdomadaire.

Son gouvernement doit désormais trouver une solution acceptable à la fois pour les partenaires européens et pour les citoyens néerlandais après le premier référendum du pays basé sur une législation entrée en vigueur en juillet.

Alors que les Pays-Bas assurent la présidence tournante de l’UE et sont le dernier pays européen à devoir ratifier l’accord avec l’Ukraine, le Premier ministre refuse de donner son interprétation concernant les raisons de la « victoire éclatante du camp du non ».

« Nous allons en parler avec nos partenaires européens et maintenir le contact avec l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Selon la presse néerlandaise, La Haye dispose de plusieurs options après que plus de 60% des électeurs s’étant rendus aux urnes mercredi eurent rejeté l’accord avec l’Ukraine.

Le Premier ministre pourrait maintenant négocier l’ajout dans le texte d’une phrase stipulant que cet accord ne constitue pas une première étape vers une adhésion de l’Ukraine à l’Union.

Cet accord d’association pourrait également être scindé en deux parties par les Pays-Bas, qui conserveraient les aspects commerciaux tout en abandonnant le renforcement du dialogue politique, a expliqué le quotidien De Volkskrant.

La dernière option de Mark Rutte serait d’exiger la suppression du paragraphe concernant une coopération militaire plus grande ainsi qu’une position plus ferme sur la corruption en Ukraine, ajoute ce journal de centre-gauche.

Malgré un faible taux de participation de 32% à cette consultation populaire, à peine au delà du seuil nécessaire à sa validation, les eurosceptiques ont salué une « motion de défiance » envers Bruxelles, quelques mois avant le vote des Britanniques sur un éventuel « Brexit ».

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