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Les négociations du Brexit ne commenceront pas « avant la mi-juin »

Le Vif

Les négociations du Brexit ne commenceront pas « avant la mi-juin », estime le négociateur en chef de l’UE Michel Barnier, espérant que le climat politique au Royaume-Uni sera plus favorable à un accord après les élections législatives, selon un document de la Commission européenne consulté jeudi par l’AFP.

Les Européens doivent finaliser le 22 mai leurs préparatifs des négociations avec Londres, mais « compte tenu de la convocation, ce 8 juin, d’élections législatives au Royaume-Uni, elles ne seront pas de fait engagées avant la mi-juin », selon ce procès-verbal d’une réunion de l’exécutif européen tenue début mai.

Le Français Michel Barnier, qui négociera au nom des 27, espère « que le climat de politique intérieure au Royaume-Uni sera plus propice à un accord » après ce rendez-vous électoral, selon le document, suggérant que la période pré-electorale durcit la position britannique face à la Commission.

M. Barnier considère sans surprise que la question du « règlement financier », c’est-à-dire du paiement par Londres de toutes les engagements financiers pris au sein de l’UE, « sera sans doute l’une des plus difficiles de la négociation ».

« Or, si aucun accord n’est trouvé sur ce point, il estime que le risque d’une absence d’accord sur le retrait ordonné du Royaume-Uni deviendrait réel, puisqu’aucun des 27 Etats membres ne veut contribuer davantage au cadre financier pluriannuel actuel ni recevoir moins en projets financés par ce cadre », est-il écrit dans le procès-verbal.

Un accord sur une « méthodologie claire » pour calculer ce montant –évalué à ce stade côté européen à environ 60 millliards d’euros– devra être trouvé lors de la première phase des négociations. Celle-ci devra aussi permettre d’avoir un accord sur deux autres sujets: le sort après le Brexit des expatriés européens au Royaume-Uni et la question de la frontière irlandaise.

Il faudra impérativement un accord sur ces trois points selon Bruxelles pour pouvoir entamer la « seconde étape » des négociations.

Celle-ci porterait sur « le cadre des relations futures entre l’Union et le Royaume-Uni », pour esquisser notamment l’accord de libre-échange post-Brexit, et mettre en place des « dispositions transitoires ».

M. Barnier a détaillé lors de cette réunion son calendrier prévisionnel: un accord sur la première phase « entre octobre et décembre 2017 », puis un lancement de la « seconde étape » entre « décembre 2017 et le printemps 2018 », puis une « finalisation » de l’accord de retrait « vers octobre 2018 ».

Il resterait ainsi six mois, jusqu’en mars 2019, « pour achever le processus de ratification » de l’accord de divorce.

Le négociateur européen propose des tractations structurées « autour d’un cycle de quatre semaines »: une semaine de préparation des travaux à 27, une deuxième pour échanger des documents avec le Royaume-Uni, une troisième pour négocier, et une dernière semaine « pour rendre compte des résultats aux 27 Etats membres et au Parlement européen ».

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