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Les journalistes tunisiens en grève pour la liberté d’expression

Les journalistes tunisiens étaient en grève mercredi, les radios, télévisions et sites d’informations privés ou publics observant un service minimum pour dénoncer les pressions qu’ils disent subir de la part du gouvernement dirigé par les islamistes d’Ennahda.

Les médias publics observaient très largement le mouvement, alors que leurs rédactions accusent le pouvoir depuis des mois de chercher à contrôler leur ligne éditoriale notamment en nommant des directions subordonnées aux autorités.

La radio publique tunisienne publiait ainsi en Une de son site son logo barré d’un ruban noir et du slogan « grève générale des journalistes: la liberté de la presse et les droits des citoyens ».

L’agence de presse d’Etat TAP a diffusé à ses abonnés un message soulignant qu’elle n’assurera qu’un « service minimum couvrant uniquement les évènements d’extrême urgence ».

Le groupe de presse Dar Essabah, fer de lance du mouvement depuis le mois d’août et la nomination d’un directeur controversé, Lotfi Touati, observait aussi le débrayage.

Le journal en français du groupe, Le Temps, relève que cette grève est « un message très clair adressé aux responsables du pouvoir ».

Les médias en ligne n’étaient pas en reste à l’instar du site businessnews.com.tn dont la page d’accueil est titrée: « pas de démocratie sans médias indépendants ».

Un rassemblement de journalistes est par ailleurs prévu vers 12H00 GMT.

Le gouvernement tunisien a regretté à plusieurs reprises que le Syndicat national des journalistes tunisiens ait maintenu cette grève et dément s’attaquer à la liberté de la presse.

Avec Belga

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