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Le Nil bientôt partagé

Le traité sur le partage des eaux du Nil est prêt à être ratifié, a-t-on appris auprès de l’Initiative du Bassin du Nil aujourd’hui.

Ce lundi, le Burundi a en effet signé pour le partage des eaux du fleuve et supprimera de ce fait le droit de veto historique de l’Egypte sur l’utilisation des eaux du Nil.

Le Kenya avait déjà signé le traité dans le courant de l’année 2010. L’ajout de la signature du Burundi porte désormais à 6 le nombre de pays signataires (Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Ethiopie, Kenya et Burundi).

Le Soudan et l’Egypte avaient boycotté la cérémonie de signature du nouveau traité. Selon eux, de tels projets de partage réduiraient de façon considérable le débit du fleuve sur leur territoire. Il faut savoir que l’eau utilisée par les 80 millions d’habitants d’Egypte provient à 90% du Nil.

L’Egypte estime que même en conservant les accords actuels, à partir de 2017 le fleuve ne parviendra plus à subvenir aux besoins de la population.

Ce traité remet en cause un ancien traité datant de 1929 et amendé en 1959, signé entre le Caire et la Grande-Bretagne, puissance coloniale de l’époque.

Ce précédent traité accordait la plus grosse part du Nil (87% des eaux) à l’Egypte, qui disposait d’un droit de veto sur tout projet en amont du fleuve (barrage, station de pompage, travaux d’irrigation etc.) et au Soudan.

Le Vif.be, avec Belga

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