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Le Maroc fête ses 60 ans d’indépendance

Stagiaire Le Vif

L’année 2016 célèbre un anniversaire particulier pour le Maroc. Cette année, cela fait 60 ans que le pays a connu son indépendance, après avoir été pendant plus de 50 ans sous protectorat français.

Le Traité de Fès, établi en 1912 pour placer le Maroc sous protectorat français, sera effectif jusqu’au 2 mars 1956, date à laquelle la France reconnaît officiellement l’indépendance du pays du Maghreb. Durant cette période, le Maroc perd sa souveraineté sur presque l’ensemble de son territoire.

Le Sultan Sidi Mohamed Ben Youssef (le futur Mohamed V, grand-père de l’actuel Roi du Maroc, Mohamed VI) a depuis longtemps manifesté son envie d’indépendance, notamment lors d’un discours à Tanger en 1947. Ses relations tendues avec les représentants français locaux lui ont valu d’être exilé en Corse en 1953, puis à Madagascar par après. Ses efforts ne sont pas vains ; l’ONU reconnaît que le pays a droit à l’autodétermination.

1955, année charnière

En février 1955, le chef du gouvernement français, Edgar Faure, formule l’idée d’une « indépendance dans l’interdépendance », qu’il fait appliquer au Maroc dès novembre de la même année et permet également au Sultan de reprendre sa place sur le trône le 16 novembre, ouvrant la voie à la réalisation effective de l’indépendance.

Le 6 novembre 1955, Mohamed V et Antoine Pinay, ministre français des Affaires étrangères avaient déjà préparé le terrain à l’indépendance, lors de la Déclaration de la Celle-Saint-Cloud, au cours de laquelle le Sultan avait affirmé sa volonté à créer un gouvernement représentatif des différentes tendances de l’opinion marocaine. Il souhaitait que le pays puisse élaborer les réformes institutionnelles qui étaient nécessaires pour fonder un état démocratique à monarchie constitutionnelle. Les deux hommes ont constaté qu’à la suite de l’évolution réalisée par le Maroc sur la voie du progrès, le Traité de Fès ne correspondait plus aux nécessités de la vie moderne et ne pouvait plus régir les rapports franco-marocains.

Le 2 mars 1956 restera longtemps une date-clé dans l’histoire du Maroc. C’est à cette occasion que Christian Pineau, le représentant du gouvernement français et Mbarek Bekkai, présent au nom du Sultan du Maroc, procèdent à Paris à la déclaration commune franco-marocaine, qui rend caduque le Traité de Fès.

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Une période mouvementée

Après la promulgation de son indépendance, le Maroc doit faire face à de nombreux enjeux, tant politiques, économiques que sociaux. Les temps sont difficiles : le Sultan Mohamed V meurt en 1961, laissant la place à Hassan II, son fils, qui doit dès lors relever un ensemble de défis. En 1963, la Guerre des Sables oppose le pays à l’Algérie pour le contrôle de certains territoires. Les années 1970 sont marquées par deux coups d’Etat militaires avortés. La fin du 20e siècle est très compliquée pour le Maroc, qui doit subir une forte sécheresse. Le plan d’ajustement structurel ordonné par le Fonds Monétaire international (FMI) ne vient rien arranger et plonge le pays dans une profonde crise économique et sociale.

Le Maroc et la Belgique, des liens étroits

L’instabilité dans laquelle sont plongés de nombreux Marocains les oblige à émigrer vers les pays européens, comme la France et bien évidemment la Belgique. Ceux-ci sont à la recherche de travail alors que la Belgique recherche, elle, de la main-d’oeuvre notamment pour travailler dans ses mines. La convention belgo-marocaine relative à l’occupation des travailleurs est signée le 17 février 1964.

L’immigration marocaine a contribué à façonner le visage de la Belgique au cours des années, sur les plans démographique, culturel, social et économique. Il s’agit de la deuxième communauté d’origine étrangère la plus importante, juste derrière les Italiens. Aujourd’hui, plus de 4% de la population belge est d’origine marocaine, soit environ 500.000 personnes.

Maxime Defays.

(Source : France Télévisions, Université de Perpignan)

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