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Le député néerlandais Wilders demande l’enfermement des réfugiés musulmans

Le député anti-islam néerlandais Geert Wilders a demandé lundi l’enfermement des réfugiés musulmans de sexe masculin dans les centres d’asile, assurant vouloir protéger ainsi les Néerlandaises.

Le député controversé, qui s’exprime dans une vidéo publiée en anglais et en néerlandais, évoque les violences de la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne, en Allemagne. Dénonçant ces événements, qui ont provoqué le dépôt de 766 plaintes (dont 497 pour agressions sexuelles), M. Wilders, connu pour ses formules lapidaires et provocatrices, affirme qu’il s’agit d’un « terrorisme sexuel » et réitère sa demande de fermeture des frontières.

« Mais tant que cela ne change pas, tant que nos femmes sont en danger face à ces +bombes de testostérone islamiques+, je propose que nous enfermions tous les réfugiés de sexe masculin dans les centres pour demandeurs d’asile », poursuit-il.

Alors que la question des réfugiés divise les Pays-Bas, son Parti pour la liberté (PVV) est plus populaire que jamais, en tête de tous les sondages. Face à la pire crise migratoire en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas ont accueilli un nombre record de réfugiés, avec 54.000 demandes d’asile à la fin du mois de novembre. Les prochaines élections législatives ne sont pas attendues avant 2017 mais si elles étaient organisées maintenant, le PVV remporterait un record de 36 sièges, selon les sondages.

M. Wilders avait obtenu son plus grand succès politique aux législatives de 2010: son parti avait alors décroché 24 sièges de députés. Deux ans plus tard, tenu responsable de la chute de ce gouvernement, le PVV n’obtenait que 15 sièges.

Le parti projette également de distribuer samedi, dans la banlieue de Rotterdam, de faux pulvérisateurs de gaz poivre, un moyen de défense personnel illégal aux Pays-Bas.

Le député aux cheveux blonds décolorés doit être jugé pour incitation à la haine et à la discrimination en mars. L’affaire concerne une soirée après les municipales de mars 2014, où Geert Wilders avait harangué ses partisans à La Haye, leur demandant s’ils voulaient « plus ou moins de Marocains dans votre ville et aux Pays-Bas ». « Moins! Moins! Moins! », avaient scandé les partisans, ce à quoi Geert Wilders avait répondu: « Nous allons nous en charger ». Résultat : plus de 6.000 plaintes avaient été déposées.

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