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La vie secrète de la veuve de Lee Harvey Oswald

Le Vif

Cinquante après la mort John F. Kennedy, Marina Oswald, la femme de Lee Harvey Oswald, est encore hantée par son passé. Il y a cinquante ans, lorsque son mari, un ancien marine, est condamné pour le meurtre du président américain, la vie de Marina Oswald change pour de bon.

Marina Prusakova est âgée de 19 ans et étudiante en pharmacologie lorsqu’elle rencontre Lee Harvey Oswald en 1961 à Minsk. Ils se marient à peine six semaines après leur rencontre. L’année suivante, Oswald emmène sa jeune femme et sa fille de quatre mois aux États-Unis. Ils eurent encore deux filles par la suite.

Les débuts américains sont difficiles et le couple n’arrive pas à s’intégrer. Mais le pire est devant eux. Le 22 novembre 1963, selon la version officielle, Lee Harvey Oswald assassine le président américain. « Le jour le plus noir de ma vie » avouera plus tard Marina. Au coeur de la tourmente qui bouleverse les États-Unis, la vie de madame Oswald se mue en enfer.

Remariée

Souhaitant au plus vite faire table rase du passé, elle se remarie à peine deux ans après que son mari ne soit tué d’une balle dans la tête. Elle aura encore un fils avec son second mari. Désormais âgée de 72 ans, elle réside à Rockwall au Texas en tant que Marina Oswald Porter. Très appréciée de ses voisins, la famille de Marina est décrite « comme les meilleurs voisins dont on puisse rêver »

Les commémorations du cinquantième anniversaire de l’assassinat de Kennedy devraient pourtant venir sonner le glas de sa quiétude. Assoiffés de nouveaux scoops, les médias ne laisseront pas en paix la veuve du meurtrier. Une curiosité encore aiguisée par le silence de Marina qui ne parle plus aux médias. Elle aurait même refusé une offre de trois millions de dollars d’une chaîne de télé pour raconter son histoire.

Ce que l’on sait, c’est que, juste après le meurtre, elle raconte à la commission Warren qui enquête sur l’assassinat que pour elle son mari est bel et bien coupable du meurtre. Lors d’une conférence en 1977, elle affirme même que son mari a agi seul.

Une affaire étouffée au plus haut niveau

La parution de près de 40.000 ouvrages dédiés à la théorie du complot va néanmoins, comme la plupart des Américains, influencer Marina. Elle pense aujourd’hui que la vérité sur ce meurtre a été étouffée dans les plus hautes sphères de l’état, comme elle le confie dans une interview en 1988.

Selon son ami et réalisateur de documentaire, Keya Morgan, Marina Oswald est persuadée que son mari n’a été désigné comme unique responsable que pour masquer les accointances entre la CIA et la Maffia. Elle est convaincue que son téléphone est encore sous écoute et craint en permanence pour sa vie.

Selon Morgan « Marina a surtout très peur des conséquences que pourrait avoir cette nouvelle exposition médiatique ». Ce dernier craint aussi que le stress engendré par les commémorations ne nuise durablement à sa santé.

Un Lee en larmes

Morgan confirme que Marina ne pense plus que son mari soit le meurtrier de Kennedy. « Elle m’a toujours dit que Lee aimait le président. Elle se rappelle même qu’il a pleuré lorsqu’il a appris la mort du bébé prématuré des Kennedy le 7 août 1963 »

La version officielle reste celle de la commission Warren. Soit que c’est Lee Harvey Oswald qui a assassiné le président Kennedy par balle le 22 novembre 1963 à Dallas.

Le cinquantième anniversaire de cet assassinat devrait voir une déferlante d’hommages et de commémorations. Il est néanmoins plus que probable que les théories complotationistes y retrouveront également un second souffle.

TE/ Trad ML

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