Réfugiés débarquant au port de Mytilene sur l'île de Lesbos, le 5 septembre 2015 après avoir traversé la Turquie © Reuters

La Turquie, « zone tampon » entre le chaos et « la forteresse chrétienne »

Le Premier ministre turc Ahmed Davutoglu a critiqué dimanche la « part ridiculement petite » de réfugiés acceptée par l’Union européenne, qualifiant le continent d' »Europe, forteresse chrétienne ».

La Turquie a accepté plus de deux millions de réfugiés venant de Syrie et d’Irak, créant « une zone tampon entre le chaos et l’Europe » a déclaré M. Davutoglu dans une contribution écrite publiée par le quotidien allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung dans son édition à paraître lundi.

Selon lui, la contribution financière de l’UE à l’effort de la Turquie est faible, selon des extraits publiés dimanche en allemand dans ce journal. On dirait qu’il s’agit d’un « réflexe commode » de mettre le problème des réfugiés sur le dos de la Turquie et de bâtir une « Europe forteresse chrétienne », a-t-il estimé.

Une telle approche va à l’encontre des valeurs européennes et la Turquie, en tant que candidate à l’adhésion à l’UE, n’aurait pas pu s’imaginer que cette approche ait le soutien de la majorité des Européens, a encore déclaré le Premier ministre. Il est temps, a-t-il ajouté, que les pays d’Europe agissent ensemble sur le problème de l’immigration, précisant que la Turquie était prête pour une coopération en coordination avec « nos partenaires européens »

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