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« La plainte doit être classée », déclare un avocat de DSK

Une première audience dans la procédure civile intentée par la femme de chambre Nafissatou Diallo contre Dominique Strauss-Kahn a commencé mercredi devant un tribunal du Bronx à New York.

Ni Nafissatou Diallo, qui accuse DSK d’agression sexuelle, ni Dominique Strauss-Kahn, qui dément l’avoir contrainte, ne sont présents dans la salle d’audience. La première audience civile dans l’affaire qui oppose la femme de chambre et l’ancien directeur du FMI a débuté à New York.

Un avocat de Dominique Strauss-Kahn a demandé à un juge du Bronx de classer la plainte au civil déposée à New York par Nafissatou Diallo pour agression sexuelle, faisant valoir que DSK était protégé par une immunité au moment des faits. « La plainte doit être classée », a déclaré l’avocat Amit P. Mehta, au début de la première audience de la procédure civile mercredi devant le juge Douglas McKeon, en évoquant « l’immunité diplomatique » dont bénéficiait selon lui DSK.

L’avocat a notamment évoqué la Convention internationale sur les privilèges et immunités des agences spécialisées, adoptée par les Nations unies en 1947. Le juge McKeon a semblé sceptique, pressant l’avocat de questions, lisant les détails de certains des textes invoqués par la défense de DSK. Il a notamment évoqué la réglementation du Fonds monétaire international selon laquelle ses responsables peuvent prétendre à une immunité, mais dans le cadre de leurs fonctions liées au FMI.

La salle d’audience, au sixième étage du tribunal, était emplie de dizaines de journalistes. Trois avocats sont présents pour DSK: William Taylor, Amit P. Mehta et Hugh Campbell. Kenneth Thompson et Douglas Wigdor représentent Mme Diallo. Ces derniers s’opposent au classement de la plainte, faisant valoir que DSK ne peut se prévaloir d’une immunité totale pour des faits commis à titre personnel.

Mme Diallo affirme qu’elle a été contrainte à une fellation le 14 mai dernier dans la suite du Sofitel de New York occupée par DSK. Celui-ci a reconnu une brève relation sexuelle « inappropriée » avec la femme de chambre, qu’il ne connaissait pas selon lui, mais a affirmé qu’il n’y avait pas eu de violence ni de contrainte.

Cette première audience de la procédure civile intervient deux jours après la mise en examen de l’ancien patron du FMI à Lille, pour « proxénétisme aggravé en bande organisée » dans l’affaire du Carlton.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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