Alexis Tsipras © Reuters

La Grèce et l’OCDE signent un partenariat sur la mise en place de réformes

La Grèce et l’OCDE ont annoncé jeudi un partenariat sur la mise en place de réformes, sur la fiscalité ou la concurrence par exemple, dont Athènes espère qu’il sera un « passeport » de sa bonne volonté réformatrice.

« Nous avons signé un document pour renforcer notre coopération », a dit lors d’une conférence de presse à Paris le secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) Angel Gurria, rappelant que le gouvernement de gauche radicale arrivé au pouvoir tout récemment avait le premier fait appel à l’institution internationale.

Cette organisation d’une trentaine d’Etats, souvent surnommée « club des pays riches », entend apporter son expertise à Athènes par exemple pour rendre l’administration fiscale plus efficace, ou pour briser des monopoles ou oligopoles sur certains marchés. T

out en plaisantant sur le fait qu’il se sentait au siège de l’OCDE « plus à l’aise qu’avec d’autres institutions comme l’ancienne troïka », cette délégation de la BCE, de l’Union européenne et du FMI chargée jusqu’à peu d’évaluer la politique économique et budgétaire grecque, le Premier ministre Alexis Tsipras a reconnu un « problème de défiance mutuelle » entre Athènes et certains partenaires européens. En faisant en sorte que l’OCDE « cosigne les réformes de la Grèce », toujours dans une situation financière très précaire, M. Tsipras a espéré produire ainsi « un passeport pour convaincre nos partenaires » de la volonté de réformes d’Athènes.

M. Gurria a précisé qu’il n’était « pas question que quiconque se substitue à quiconque » et précisé que les propositions de l’OCDE, basées sur les expériences de ses membres, porteraient plus sur le « moyen et long terme », refusant toute compétition entre son institution et celles qui composaient la troïka. Cette dernière était devenue pour les Grecs le symbole d’un chantage à l’austérité.

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