Destruction du temple Baal Shamin à Palmyre par Daech, le 25 août 2015 © Reuters

La destruction de Palmyre se poursuit

Le groupe extrémiste Etat islamique (EI) a fait exploser trois des célèbres tours funéraires du site antique de Palmyre dans le désert syrien, a annoncé à l’AFP le chef des Antiquités syriennes Mammoun Abdelkarim.

« Ils ont fait exploser trois des tours funéraires, celles qui étaient les mieux préservées, les plus belles », a-t-il indiqué, après la destruction ces deux dernières semaines par l’EI de deux des plus beaux temples de Palmyre, la « perle du désert » syrien.

« Nous avions reçu des rapports il y a dix jours mais nous venons de confirmer l’information », a-t-il dit. « Nous avons obtenu des images satellitaires du Syrian Heritage Initiative, un institut basé aux Etats-Unis, qui ont été prises le 2 septembre ». Il s’agit selon lui des célèbres tombeaux d’Elahbel, de Jamblique et de Khitôt, « construits par des riches familles de l’antique Palmyre et qui étaient le symbole de l’essor économique de la ville durant les premiers siècles après J.-C », a expliqué M. Abdelkarim. « Palmyre est connue pour ses tours funéraires qui sont caractéristiques de l’architecture de la ville », a-t-il rappelé. L’EI, qui a profité de la guerre civile pour s’implanter en Syrie, s’était emparé le 21 mai de Palmyre, à 205 km à l’est de Damas, après en avoir chassé les forces gouvernementales, suscitant aussitôt la crainte pour l’avenir du patrimoine syrien. Le 23 août, les djihadistes avaient détruit à l’explosif le temple de Baalshamin à Palmyre. Quelques jours plus tôt, ils avaient mutilé le corps de l’ex-patron des Antiquités de la ville Khaled al-Assaad, 82 ans, après l’avoir exécuté. Dimanche dernier, ils ont rasé le temple de Bêl, « le plus beau symbole de toute la Syrie », selon M. Abdelkarim.

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