© Reuters

« Journée de colère » dans le monde arabe

Après la Tunisie et l’Egypte, la révolte commence à gronder en Libye, à Bahreïn et au Yémen.

Egypte, Tunisie, et aussi Algérie, Libye, Bahreïn, Yémen, Jordanie… le monde arabe s’embrase.

Quatre morts à Barheïn

A Bahreïn, des dizaines de blindés de l’armée étaient déployés jeudi en milieu de journée aux abords de la place de la Perle à Manama, où les forces anti-émeutes ont dispersé dans la nuit des protestataires anti-gouvernementaux.

Les blindés ont pris position le long d’une avenue qui jouxte la place, ont ajouté les témoins sans autre précision.

L’un des témoins a précisé à l’AFP avoir vu plus tôt dans la matinée une colonne de blindés qui faisait mouvement du nord de Bahreïn vers Manama.

Les forces anti-émeutes avaient dispersé par la force dans la nuit des centaines de protestataires qui campaient sur la place de la Perle depuis mardi pour réclamer des réformes politiques et sociales, faisant quatre morts parmi les manifestants selon l’opposition.

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Les révolutions tunisienne et égyptienne peuvent-elles contaminer la Libye? Les opposants au régime de Mouammar Kadhafi veulent y croire. Ils ont lancé un appel à manifester ce jeudi, notamment par Twitter et Facebook. Alors que la répression a déjà commencé et fait quatre morts à Al-Baïda, dans l’est du pays, mercredi.

Cinq blessés au Yemen

Cinq personnes ont été blessées jeudi à Sanaa lors de violents heurts entre manifestants et partisans du pouvoir qui se poursuivent depuis cinq jours.

Les manifestants, des étudiants pour la plupart, estimés à quelque 2.000 personnes, ont été attaqués dès leur sortie du campus par des partisans du Congrès populaire général (CPG), armés de gourdins et de pierres.

Cinq manifestants ont été blessés. Les forces de sécurité ont tiré en l’air pour tenter de séparer les deux parties. Au moins dix étudiants avaient été blessés mercredi lors d’affrontements similaires.

Les heurts avec les partisans du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 1978, ont lieu pour la cinquième journée consécutive à Sanaa, où les étudiants et des militants de la société civile manifestent quotidiennement pour réclamer la chute du régime.

Un journaliste américain passé à tabac

Un journaliste américain couvrant les manifestations à Bahrein pour la télévision ABC a été passé à tabac lors de l’évacuation violente de la place de la Perle à Manama.

Miguel Marquez était en liaison téléphonique avec sa chaîne, lorsqu’il s’est mis à crier « Non! Non! Non! Hé, je suis journaliste. J’y vais, j’y vais. On me frappe ».

Puis la liaison a été coupée et plus tard, lors d’une nouvelle liaison, le journaliste a expliqué a expliqué avoir été frappé et vu sa caméra arrachée aux premières heures de jeudi.

« Je viens de me faire passer à tabac par un groupe de loubards. Je suis maintenant dans un marché près de notre hôtel où des gens se sont réfugiés », a-t-il dit, soulignant n’avoir pas été sérieusement blessé.

Mercredi, le Comité de protection des journalistes, basé à New York, s’était inquiété « des agressions répétées de journalistes couvrant les manifestations antigouvernementales au Moyen-Orient ».

« Ces derniers jours des journalistes ont été empêchés de faire leur travail, agressés ou interpellés en Libye, à Bahrein, en Iran et au Yémen,  » avait dénoncé l’ONG.

Il avait également assuré que les autorités de Bahrein avaient « réduit le débit des connexions internet dans le pays depuis deux jours de façon sélective,  » affectant notamment les rédactions de presse, le hôtels et les domiciles privés.

Mardi, la chaîne américaine CBS avait annoncé qu’une de ses principales correspondantes à l’étranger, Lara Logan, avait été victime d’une « brutale » agression sexuelle en Egypte pendant qu’elle couvrait les événements qui ont mené à la chute du président Hosni Moubarak sur la célèbre place Tahrir au Caire.

Le Vif.be, avec L’Express.fr et Belga

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