Journaliste, le pire métier au monde

Caroline Lallemand
Caroline Lallemand Journaliste

Selon un classement réalisé par CareerCast.com et relayé par le Wall Street Journal, le métier de journaliste serait le « pire job au monde », cette fonction occupe la 200ème place du classement, juste après acteur, militaire et bucheron.

Dégradation des conditions de travail, baisse continue des revenus, pression de plus en plus forte due à l’accélération de la diffusion des informations, instabilité constante, stress permanent, le métier de journaliste, sous ses allures glamour est pourtant un métier qui dans la vie quotidienne requiert de solides reins. Selon un classement réalisé par CareerCast.com et relayé par le Wall Street Journal, le job de journaliste serait le « pire au monde », cette fonction occupe la 200ème place du classement, juste après acteur, militaire et bucheron. Les cinq meilleurs métiers d’après ce top sont: actuaire, ingénieur dans le biomédical, ingénieur dans les logiciels, audiologiste et planificateur financier.

Le journaliste francophone type est un homme instruit et plutôt de gauche

Par ailleurs, une étude menée par l’Association des journalistes professionnels (AJP) et le Centre de l’opinion de l’ULg révèle le profil type du journaliste francophone, ce dernier est un homme, titulaire d’un diplôme de l’enseignement supérieur universitaire et dont les convictions politiques penchent plutôt à gauche. Tous les journalistes de moins de 35 ans sont titulaires d’un diplôme du supérieur non universitaire (24%) ou universitaire (76%). La proportion est plus faible chez les plus de 65 ans, où on retrouve encore 8% de journalistes n’ayant que leur certificat d’études primaires.

L’étude relève également que dans les rédactions des médias francophones, on trouve deux tiers d’hommes. Si les femmes sont quasiment aussi nombreuses que les hommes à l’entrée dans la profession (chez les moins de 30 ans), la proportion ne cesse de s’amenuiser dans les tranches d’âge suivantes: les femmes représentent 36% des effectifs dans la catégorie 31-40 ans, 30% dans la catégorie 41-50, 22% chez les 51-60 et 19% chez les plus de 60 ans.

L’étude soulève ainsi le fait que le métier de reporter n’est pas toujours compatible avec une vie de famille. « Les femmes sortent de la profession à un moment donné entre 30 et 40 ans, sans doute au moment où elles ont des enfants », constate Martine Simonis, secrétaire générale de l’AJP. « Il faut se poser la question de savoir pourquoi la profession n’est toujours pas plus féminisée, ce qui est le cas en France, par exemple. » C’est en presse quotidienne qu’on retrouve la proportion de femmes la plus faible et dans la presse hebdomadaire la plus forte.

Les journalistes disent être d’un milieu moyennement aisé, mais cette perception diminue parmi les journalistes indépendants. Ainsi, 29% des indépendants âgés de 31 à 40 ans disent être pauvres ou modestes. « De nombreux répondants nous ont dit bénéficier d’un niveau de vie moyennement aisé grâce au salaire de leur conjoint ou de la combinaison des deux salaires », nuance également Martine Simonis.

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