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Japon : la radioactivité s’étend à l’eau de mer

Alors que les travaux s’éternisent sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, les radiations continuent de se rependre dans la région et l’inquiétude de la population grandit face aux risques de contamination des produits alimentaires, malgré les déclarations rassurantes du gouvernement et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les différents organismes publics répètent que le niveau de radioactivité décelé dans la pluie, l’eau du robinet, ou dans certains aliments autour des réacteurs endommagés par la catastrophe ne menace pas la santé.

Le gouvernement a néanmoins décidé d’interdire la vente du lait produit dans la préfecture de Fukushima et celle des épinards et du kakina, un légume japonais à feuilles vertes, cultivés dans quatre préfectures proches de la centrale, dont Fukushima.

L’OMS affirmait pour pourtant hier que les épinards et le lait exposés brièvement à des radiations pouvaient être consommés sans danger à court terme.

L’Organisation a également ajouté que la radioactivité ne pouvait pas contaminer des denrées déjà conditionnées. Les aliments en boite ou emballés resteraient donc protégés tant que leur emballage serait fermé.

Inquiétude pour les produits de la mer

La radioactivité s’étend également à l’eau de mer et une éventuelle contamination des poissons et coquillages dans la région aurait des conséquences graves dans un pays où les produits de la mer sont une partie essentielle de l’alimentation.

Mardi, la société Tepco a annoncé que des niveaux anormalement élevés de substances radioactives ont été détectés dans l’eau de mer près de la centrale de Fukushima Daiichi. Les taux d’iode 131 et de césium 134 étaient respectivement 126,7 fois et 24,8 fois plus élevés que les normes fixées par le gouvernement japonais, a-t-elle précisé.

Un responsable des pêcheries dans la préfecture de Fukushima a souligné que la pêche n’avait pas encore repris dans la région car les bateaux et les ports ont été détruits par le tsunami. « Les pêcheurs ne reprendront le travail qu’après que nous avons vérifié le niveau de radioactivité dans les produits de la mer », a déclaré Shunji Suzuki.

Selon l’agence de presse Jiji, le ministère de la Science a annoncé qu’il allait procéder à partir de mercredi à des tests en mer à huit endroits différents et à 30 km de la côte de Fukushima.

Le Vif.be, avec L’Express.fr

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