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Israël rend un hommage officiel à Ariel Sharon

Le Vif

La cérémonie d’hommage officielle à l’ancien chef de guerre et Premier ministre israélien Ariel Sharon a commencé lundi matin au Parlement à Jérusalem en présence des hauts dirigeants d’Israël et du vice-président américain Joe Biden. La cérémonie se déroulait sur la vaste esplanade de la Knesset, le Parlement, où reposait sur un socle le cercueil enveloppé du drapeau bleu et blanc frappé de l’étoile de David.

Au cours d’une cérémonie officielle devant la Knesset, le Parlement à Jérusalem, le président Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont rendu un vibrant hommage au « combattant », célébré notamment pour son rôle durant la Guerre du Kippour d’octobre 1973 et sa « guerre contre le terrorisme ».

M. Netanyahu s’est engagé à « défendre fermement les principes » du général Sharon sur la sécurité d’Israël. « L’Etat d’Israël empruntera toutes les voies possibles pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire », a répété le Premier ministre.

Ariel Sharon « fut l’épaule sur laquelle reposait la sécurité du pays », a déclaré M. Peres.

De son côté, Joe Biden a salué « un homme complexe qui a vécu à une époque complexe et dans un environnement complexe ».
La cérémonie officielle se déroulait sur la vaste esplanade de la Knesset, où reposait sur un socle le cercueil enveloppé du drapeau bleu et blanc frappé de l’étoile de David. La famille, les deux fils et les deux petits-fils du défunt, les personnalités israéliennes et étrangères ont pris place d’un côté de la bière, et les militaires de l’autre côté.
Outre M. Biden, étaient présents au premier rang l’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, coiffé d’une kippa noire, et le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier, actuellement en visite officielle.

Surnommé le « bulldozer », le général Sharon « a pu laisser dans son sillage des dégâts considérables mais son objectif et sa motivation étaient toujours clairs », a jugé M. Blair, l’émissaire du Quartette pour le Proche-Orient.

La cérémonie a débuté par des prières juives des morts prononcées par un aumônier militaire et un chantre de l’armée.
Le général Sharon, décédé samedi à 85 ans après huit ans de coma, devait être ensuite inhumé à 14h00 (12h00 GMT) avec les honneurs militaires dans sa ferme familiale des Sycomores, dans le sud d’Israël, non loin de la frontière avec la bande de Gaza. Il a souhaité y être enterré aux côtés de sa seconde épouse Lily. Ses deux fils, Gilad et Omri, ainsi que le chef d’état-major Benny Gantz prononceront les éloges funèbres.

Compte tenu de la proximité de Gaza contrôlée par le mouvement islamiste palestinien Hamas, l’armée, les services de sécurité et la police ont dépêché des renforts dans le secteur de la ferme, tout en élevant leur niveau d’alerte de crainte de tirs de roquettes.

Le décès de l’ancien homme fort de la droite nationaliste a plongé Israël dans une atmosphère de deuil national. Quelque 20.000 Israéliens de toute condition ont défilé dimanche devant son cercueil exposé devant le Parlement. Beaucoup regrettaient le charisme et la bravoure du 11e chef de gouvernement d’Israël.

Le général Sharon restera dans l’Histoire comme celui qui a procédé au retrait israélien de la bande de Gaza en 2005 mais aussi comme l’artisan en 1982 de la désastreuse invasion du Liban, alors qu’il était ministre de la Défense.

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