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Hollande et Merkel prônent un « Erasmus » des filières professionnelles

Le Vif

La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande ont prôné lundi à Berlin un « Erasmus » des filières de formation professionnelle, sur le modèle des échanges européens entre universités, au cours d’un débat avec 200 jeunes Français et Allemands.

Erasmus doit être une « possibilité pour tous les jeunes et pas seulement pour ceux qui sont dans les filières d’excellence », a déclaré le chef de l’Etat français pendant ce débat organisé dans les locaux de la chancellerie, en prélude aux célébrations du cinquantenaire de l’amitié franco-allemande.

« Je suis favorable à ce que nous ayons des programmes européens de formation pour les jeunes les moins qualifiés » qui seraient financés par « une partie du produit de la taxe sur les transactions financières », a-t-il dit au cours de cet échange diffusé en direct sur la chaîne de télévision franco-allemande Arte.

François Hollande a notamment évoqué les « filières professionnelles bilingues ». « En Europe, il faut que les ouvriers, que tout le monde puisse apprendre une langue étrangère », a quant à elle estimé la chancelière allemande, qui insiste régulièrement sur l’importance de la mobilité des salariés en Europe pour lutter contre le chômage.

L’Europe doit être « regardée comme une espérance », y compris en Grèce ou en Espagne, des pays soumis à des plans de rigueur draconiens, a insisté le président français, rappelant que le chômage des jeunes « très élevé », représente « 25% d’une génération en France, un peu moins en Allemagne ».

Interrogé sur les difficultés de financement d’Erasmus, un programme de bourses qui a déjà permis à trois millions d’étudiants européens d’étudier à l’étranger, M. Hollande a souhaité qu’il reste une « priorité » européenne, promettant d’être « très vigilant » au cours des négociations sur le budget pluriannuel 2014-2020 de l’Union européenne.

Angela Merkel et François Hollande ont célébré les vertus de l’amitié franco-allemande dont les fondations ont été posées en 1963 par le Traité de l’Elysée.

Angela Merkel a rappelé la « métaphore de l’arbre », employée par l’ancien chancelier allemand Konrad Adenauer, signataire du traité de l’Elysée avec le général de Gaulle, assurant que l’arbre de l’amitié franco-allemande avait poussé, ce qui n’allait pas forcément de soi.

En 1963, « nous avions huit ans l’un et l’autre », a-t-elle dit, provoquant les rires de l’auditoire. « Cinquante ans, c’est très jeune, surtout quand on a 58 ans », a plaisanté le chef de l’Etat français, adoptant un ton plus grave pour rappeler « notre responsabilité de donner à la jeunesse européenne confiance et espérance dans l’avenir.

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