© Belga

Erasmus: des sanctions disproportionnées et contre-productives visant les chercheurs suisses

Le Vif

Le recteur de l’Université de Liège, Bernard Rentier, a remis à Elio Di Rupo une lettre du CREF (conseil des recteurs des universités francophones de Belgique) qui demande à lever les sanctions européennes à l’égard des chercheurs suisses.

Bernard Rentier, président du CREF, a profité de la visite d’Elio Di Rupo lundi au Centre spatial de Liège et de sa participation à un débat avec des étudiants pour lui remettre une lettre qui s’insurge contre les retombées négatives qui touchent les chercheurs suisses suite à la votation du 9 février contre l’immigration de masse.

La Commission européenne avait décidé le 26 février d’exclure la Suisse de différents programmes de recherche (Horizon 2020, Erasmus +) et de lui fermer l’accès aux bourses de l’European Research Council (ERC) qui s’adressent aux jeunes chercheurs désireux de mener des travaux de pointe de manière indépendante.

Les recteurs des universités francophones tentent de se mobiliser contre ces mesures. Ils craignent que cela ne mette à mal des collaborations existantes et que cela provoque une « fuite des cerveaux » suisses.

« Jamais de telles représailles n’ont été mises en oeuvre, même pas vis-à-vis de pays qui ont fait l’objet de sanctions économiques. Le recours à des sanctions visant spécifiquement les étudiants et les chercheurs est donc complètement disproportionné et contre-productif », a jugé Bernard Rentier sur son blog.

Le CREF a déjà adressé cette lettre au président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. En remettant une copie à Elio Di Rupo, les recteurs espèrent qu’il portera le sujet à la connaissance du Conseil européen, qui doit se réunir le 20 mars. Ils demandent à la Commission de lever cette sanction avant le 25 mars, date à laquelle les candidatures aux bourses ERC doivent être rentrées.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire