© REUTERS

Emails: le FBI maintient sa position de ne pas poursuivre Hillary Clinton

La police fédérale américaine maintient sa recommandation de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans l’affaire de ses emails, après avoir examiné un lot de nouveaux messages électroniques ayant transité par sa collaboratrice, a annoncé dimanche un élu du Congrès.

Cette annonce favorable à la candidate démocrate, dans une lettre que le FBI a adressée à des élus du Congrès, pourrait apporter un coup de pouce à Hillary Clinton à 48 heures du scrutin présidentiel américain.

L’équipe du FBI a « passé en revue toutes les communications de ou à destination de Hillary Clinton pendant qu’elle était secrétaire d’Etat. Sur la base de cette enquête, nous n’avons pas changé les conclusions que nous avions exprimées en juillet en ce qui concerne Mme Clinton », souligne la lettre du directeur du FBI, James Comey.

« Nous sommes heureux que cette question soit résolue », a déclaré la directrice de la communication de Hillary Clinton, Jennifer Palmieri.

Le directeur du FBI, James Comey avait provoqué une onde de choc il y a dix jours en relançant l’affaire des emails de la candidate démocrate. Un geste qui a été vertement critiqué par les démocrates, applaudi par les républicains et qui coûté cher à Mme Clinton dans les sondages.

Ce nouveau rebondissement – même s’il va dans le bon sens pour Mme Clinton – va encore une fois faire parler de son usage d’un serveur privé pendant qu’elle était secrétaire d’Etat. Une pratique dont elle a elle-même reconnu que c’était une erreur d’un point de vue de la sécurité des échanges d’informations sensibles.

Les républicains et Donald Trump en tête ont attaqué sans relâche sur ce thème et ont convaincu nombre d’électeurs que l’on ne pouvait pas faire confiance à Mme Clinton et surtout pas lui confier les clés de la Maison Blanche.

« On ne peut pas analyser 650.000 courriels en huit jours », estime Donald Trump

Le candidat républicain à l’élection présidentielle américaine a déclaré que sa concurrente démocrate Hillary Clinton était protégée par un système frauduleux.

« On ne peut pas analyser 650.000 courriels en huit jours. Ce n’est pas possible », a déclaré M. Trump. « Hillary Clinton est coupable. Elle le sait, le FBI le sait et le peuple le sait, il est donc temps de rétablir la justice en se rendant aux urnes le 8 novembre ». Donald Trump estime que l’affaire du serveur privé de Mme Clinton est le pire scandale politique américain depuis le Watergate, et en a une nouvelle fois profité pour attaquer « Hillary la crapule ».

« Nous sommes contents que cette affaire soit réglée », a déclaré sa directrice de campagne Jennifer Palmieri à bord de l’avion de Mme Clinton.

Mme Clinton n’a pas mentionné ce rebondissement dans son meeting, et s’est tenue à son script habituel dans cette dernière ligne droite frénétique, où les deux candidats multiplient les meetings pour convaincre leurs électeurs d’aller voter. Elle ne devrait d’ailleurs plus aborder le sujet avant l’élection, préférant se concentrer sur « son message positif » pour le pays.

M. Comey avait stupéfié le monde politique en annonçant vendredi dernier une ramification à l’enquête sur le serveur privé utilisé par Mme Clinton quand elle était secrétaire d’Etat. De nouveaux emails, découverts sur l’ordinateur portable d’Anthony Weiner, le mari (séparé) d’une proche collaboratrice de Mme Clinton Huma Abedin, ont depuis été examinés. « Nous avons revu toutes les communications qui venaient d’Hillary Clinton ou lui avaient été envoyées lorsqu’elle était secrétaire d’Etat, et après cet examen, nous n’avons pas changé nos conclusions annoncées en juillet concernant Mme Clinton », a déclaré M. Comey dans un courrier à des élus du Congrès qui l’ont rendu public.

Contenu partenaire