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Danemark : la gauche revient au pouvoir

Après plus de 10 ans d’un gouvernement de centre-droit sous influence populiste, la gauche revient au pouvoir au Danemark. Avec à sa tête, une femme, Helle Thorning-Schmidt. Elle sera la première femme à diriger le gouvernement danois.

Le Premier ministre sortant, le libéral Lars Loekke Rasmussen, a concédé la défaite. « Plus tôt ce soir, j’ai appelé Helle Thorning-Schmidt. Je l’ai félicitée et je lui ai dit qu’elle avait maintenant la possibilité de former un nouveau gouvernement« , a déclaré M. Rasmussen devant ses partisans. Il doit remettre la démission de son gouvernement vendredi à la reine.

Selon les résultats officiels publiés vendredi vers 01h00 après dépouillement de 100% des suffrages métropolitains, le bloc de gauche était crédité de 89 des 179 sièges du Folketing contre 86 au bloc de droite de M. Rasmussen, avec une participation qui a atteint 87,7% soit son plus haut niveau depuis des dizaines d’années.

S’il perd les rênes du gouvernement, ces élections ne constituent pas une défaite personnelle pour Rasmussen car son parti Libéral a renforcé sa position de premier parti national avec 47 députés (+1). La victoire de la gauche marque la fin d’une période de dix années sous l’influence de la formation Parti du peuple danois (Dansk Folkeparti, DF) dirigé par Pia Kjaersgaard. Ce dernier avait notamment imposé des mesures contre l’immigration parmi les plus restrictives d’Europe en échange de son soutien.

La première femme à diriger le gouvernement danois Helle Thorning-Schmidt pourra devenir, à 44 ans, la première femme à diriger le gouvernement danois. « Nous l’avons fait !Aujourd’hui, nous avons écrit une page d’histoire« , s’est exclamé Mme Thorning-Schmidt devant ses électeurs, visiblement émue.

Mais la victoire personnelle de Mme Thorning-Schmidt, qui est la belle-fille de l’ex-leader travailliste britannique Neil Kinnock, est surtout le fruit des progrès effectués par d’autres partis de gauche qu’elle a réussi à fédérer dans son sillage.

Une heure de travail hebdomadaire La campagne s’est focalisée sur la politique économique à mettre en place pour sortir le Danemark de la crise. Face à l’austérité prônée par M. Rasmussen, Mme Thorning-Schmidt a promis de stimuler l’économie par des dépenses budgétaires. Elle compte ainsi injecter environ 18 milliards de couronnes (2,41 milliards d’euros) qui seraient financés par une heure de travail hebdomadaire supplémentaire.

LeVif.be avec Belga

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