À l'aéroport de Saint Petersbourg. © AFP/Olga Maltseva

Daech affirme avoir abattu l’avion civil russe en Egypte, aucun survivant dans le crash

Aucun des 224 passagers et membres d’équipage de l’avion civil russe reliant Charm el-Cheikh en Egypte à Saint-Pétersbourg en Russie qui s’est écrasé samedi matin dans le Sinaï, n’a survécu, a annoncé un officiel égyptien.

Cet article est fréquemment mis à jour.

La boîte noire retrouvée

Les autorités égyptiennes ont retrouvé la boîte noire de l’avion charter russe , a annoncé le bureau du Premier ministre Chérif Ismaïl dans un communiqué. Celle-ci sera analysée par des experts, ont indiqué les services du Premier ministre en précisant que l’armée a jusqu’à présent « transféré 129 corps » vers la morgue du Caire et divers hôpitaux.

Daech revendique avoir abattu l’avion

La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé samedi sur Twitter être responsable du crash de l’avion charter russe qui s’est écrasé dans le Sinaï, dans l’est de l’Egypte, faisant 224 morts.

Plusieurs experts militaires estiment que les insurgés de l’EI, dont le nord du Sinaï est le bastion, ne disposent pas de missiles capables d’atteindre un avion à 30.000 pieds, mais n’excluent pas la possibilité d’une bombe à bord ou qu’il ait été atteint par une roquette ou un missile alors qu’il redescendait à la suite de défaillances techniques.

« Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués », a affirmé le groupe extrémiste dans un communiqué posté sur sur ses comptes habituels Twitter.

Le contact avec le charter de la compagnie russe Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, a été perdu 23 minutes après son décollage à l’aube de l’aéroport de Charm el-Cheikh, au bord de la mer Rouge, alors qu’il volait à une altitude de plus de 30.000 pieds (9.144 mètres) et après que le capitaine de bord s’est plaint d’une défaillance technique des équipements de communication, selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Egypte.

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Dans son communiqué, l’EI dit agir en représailles aux « dizaines de morts (causés) quotidiennement par les bombardements » des avions russes en Syrie.

La Russie ne croit pas en la revendication du crash par Daech

La revendication par le groupe Etat islamique de la responsabilité du crash du vol charter russe en Egypte, qui a fait 224 morts, « ne peut être considérée comme exacte », a rejeté samedi le ministre des Transports Maxime Sokolov.

La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique (EI) a affirmé sur Twitter avoir abattu l’avion. « Cette information ne peut être considérée comme exacte », a commenté M. Sokolov, cité par les agences russes.

« Nous nous trouvons en contact étroit avec nos collègues égyptiens et les autorités aériennes de ce pays. A l’heure actuelle, ils ne disposent d’aucune information qui confirmerait de telles insinuations », a-t-il ajouté.

Plusieurs experts militaires estiment que les insurgés de l’EI, dont le nord du Sinaï est le bastion, ne disposent pas de missiles capables d’atteindre un avion à 30.000 pieds, mais n’excluent pas la possibilité d’une bombe à bord ou qu’il ait été atteint par une roquette ou un missile alors qu’il redescendait à la suite de défaillances techniques.

« Les soldats du Califat ont réussi à faire tomber un avion russe dans la province du Sinaï transportant plus de 220 croisés qui ont tous été tués », a affirmé le groupe extrémiste dans un communiqué posté sur sur ses comptes habituels Twitter.

Aucun survivant, selon des responsables égyptiens de la sécurité et de la santé

Les 224 occupants russes et ukrainiens de l’Airbus A321 qui reliait la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh à la ville russe de Saint-Pétersbourg ont été tués quand l’avion s’est écrasé à l’aube samedi dans le désert du Sinaï, est de l’Egypte.

« Il n’y a aucun survivant », ont annoncé des responsables des secours et des services de sécurité dans l’après-midi, les corps des victimes étant éparpillés sur 5 km selon ces sources. « Tous les passagers sont morts », a confirmé sur les réseaux sociaux l’ambassade de Russie au Caire.

Les 15 premiers cadavres ont été transférés à la morgue du Caire, a annoncé le gouvernement en milieu d’après-midi.

Les débris de l’appareil avaient été localisés par l’armée en fin de matinée à al-Hassana, au beau milieu d’une zone montagneuse dans la province du Nord-Sinaï.

Parmi les 217 passagers, 214 étaient Russes et trois Ukrainiens, a assuré le gouvernement égyptien, qui évoque 138 femmes et 17 enfants. L’équipage comptait 7 membres. Le ministère russe des Situations d’urgence a parlé de passagers âgés de 10 mois -une petite fille- à 77 ans.

Vladimir Poutine envoie des secours et décrète un deuil national

Le président Vladimir Poutine a ordonné samedi l’envoi d’équipes de secours russes sur les lieux du crash de l’Airbus d’une compagnie charter russe, qui s’est écrasé en Egypte avec 224 personnes à bord, et décrété une journée de deuil national dimanche.

Le 1er novembre, les drapeaux seront mis en berne sur les bâtiments officiels et il est demandé aux chaînes de télévision d’annuler les programmes de divertissement, selon un décret du président diffusé par le Kremlin.

Le chef de l’Etat « a donné l’ordre au ministre des Situations d’urgence (…) Vladimir Poutchov d’envoyer immédiatement, en accord avec les autorités égyptiennes, des avions du ministère des Situations d’urgence en Egypte pour travailler sur les lieux du crash », a indiqué le Kremlin dans un communiqué.

M. Poutine a exprimé ses « profondes condoléances » aux proches des victimes et a demandé au gouvernement d’organiser « l’aide aux familles », est-il ajouté.

Le Premier ministre Dmitri Medvdev a déploré des « pertes irréparables ».

Le ministre des Transports Maxime Sokolov, qui devait s’envoler sur les lieux de la catastrophe, a annoncé que des contrôles allaient être lancées concernant la compagnie Kogalymavia.

« L’avenir de la compagnie dépendra des conclusions qui en seront tirées mais pour l’instant on ne peut en aucun cas parler de quelconque violation », a-t-il déclaré, cité par les agences russes, précisant que la compagnie disposait de toutes les autorisations nécessaires.

Jetairfly et Thomas Cook ne survolent plus le Sinaï, de même qu’Air France et Lufthansa

Thomas Cook Airlines et Jetairfly ne survolent provisoirement plus le Sinaï égyptien par mesure de précaution après le crash, ont indiqué les porte-paroles des deux tour-opérateurs éponymes. Il en va de même pour les compagnies aériennes française Air France et allemande Lufthansa.

Les routes des avions de Thomas Cook Airlines ont été adaptées samedi. « Par mesure de précaution et pour rassurer les voyageurs, nous avons spontanément dévié les vols, ce qui allonge leur durée de 5 à 10 minutes », a renchérit Florence Bruyère, porte-parole de Jetair et de Jetairfly. Ces mesures resteront d’actualité jusqu’à nouvel ordre et jusqu’à ce que la clarté sur les événements soit faite.

Il n’y a en revanche aucun impact sur les voyages au bord de la Mer Rouge, qui se poursuivent bien, précisent les deux tour-opérateurs, l’avis des Affaires étrangères n’ayant pas évolué depuis le crash aérien.

De son côté, Air France ne survole plus non plus, et toujours « à titre de précaution », la zone du Sinaï depuis samedi après-midi. Une mesure prise en attendant que des « clarifications » soient apportées sur les causes de la chute de l’avion, selon une porte-parole de la compagnie aérienne française.

Les Allemands de Lufthansa ont décidé d’en faire de même pour les mêmes raisons.

La branche égyptienne du groupe djihadiste Etat islamique a revendiqué la responsabilité du crash dans un communiqué diffusé par ses partisans sur Twitter. Mais le ministre russe des Transports a estimé que cette information ne pouvait être crue. Selon les premiers éléments de l’enquête égyptienne, l’avion se serait plutôt écrasé en raison d’une défaillance technique.

Les débris localisés en fin de matinée

Les débris de l’appareil de la compagnie Kogalymavia, plus connue sous le nom de Metrojet, ont été localisés en fin de matinée au beau milieu d’une zone montagneuse dans la province du Nord-Sinaï, a annoncé le cabinet du Premier ministre égyptien. Les secours médicaux fouillent le site et évacuent les victimes avec l’aide de l’armée. Quarante-cinq ambulances avaient été envoyées sur les lieux de l’accident.

Certaines informations, non confirmées, évoquent un appel du pilote faisant état de problèmes techniques juste avant le crash.

Les autorités de l’aviation civile avaient perdu le contact avec l’appareil alors qu’il volait à 30.000 pieds d’altitude (9.144 m), selon un responsable de l’autorité de contrôle de l’espace aérien en Egypte, 23 minutes après son décollage de Charm el-Cheikh, d’après le ministère de l’aviation civile.

A Moscou, un responsable de l’agence fédérale russe de l’aviation, Rosaviatsia, Sergei Izvolsky, a expliqué que l’Airbus-321 de la compagnie Kogalymavia avec 217 passagers et 7 membres d’équipage à bord avait décollé à 05H51 heure locale (03H51 GMT) de Charm el-Cheikh, une station balnéaire de la mer Rouge dans le sud du Sinaï, et était en route pour Saint-Petersbourg.

« L’équipage devait entrer en communication avec Larnaca (Chypre) mais cela n’a pas été fait et l’avion a disparu des écrans radar », a-t-il précisé dans des déclarations télévisées.

L’avion s’est écrasé au milieu du nord du Sinaï, un bastion de la branche égyptienne de l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) qui a commis de nombreux attentats visant les forces de sécurité, mais la haute altitude à laquelle le contact a été perdu avec l’avion rend peu probable l’hypothèse qu’il ait pu être touché par une roquette ou un missile, selon les experts.

Le dernier crash aérien en Egypte remonte à janvier 2004 et avait fait 148 morts, dont 134 touristes français. Un Boeing 737 de la compagnie égyptienne Flash Airlines s’était abîmé en mer Rouge, quelques minutes après son décollage de l’aéroport de Charm el-Cheikh.

Des ambulances arrivaient en milieu de journée à l’aéroport de Saint-Petersbourg et les autorités ont affrété des bus pour transporter les familles dans un hôtel proche, rapporte un journaliste de l’AFP sur place.

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