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Création d’un groupe au Parlement européen regroupant Front national et Vlaams Belang

Un groupe baptisé « Europe des Nations et des Libertés » sera constitué au Parlement européen autour du parti d’extrême droite français, le Front national (FN), a annoncé lundi sa présidente Marine Le Pen dans un communiqué. Le Vlaams Belang fera partie de ce groupe, a confirmé son eurodéputé Gerolf Annemans.

Ce groupe sera présenté officiellement lors d’une conférence de presse mardi à Bruxelles, par Marine Le Pen qui a succédé en 2011 à son père Jean-Marie Le Pen à la tête du FN, et tente depuis de « normaliser » cette formation. Le nouveau groupe comptera des élus du Parti pour la liberté néerlandais (PVV), du Parti de la liberté autrichien (FPÖ), de la Ligue du Nord italienne et du Vlaams Belang (Belgique), avec lesquels travaillent déjà le FN au sein d’une « coordination ».

Des eurodéputés d’autres nationalités se joindront à eux, mais le communiqué ne donnent pas plus de précision. Le député européen du Vlaams Belang Gerolf Annemans qualifie cet événement de « moment historique ». Il espère ainsi faire mieux entendre la voix des partis europhobes au sein de l’assemblée, notamment en collaborant avec le groupe EFD du UKIP ou avec le groupe ECR dont fait partie la N-VA. « La N-VA est un îlot pro-européen au sein de ce parti. Elle a encore du chemin à faire, les autres membres de ce groupe, non », estime l’ancien président du Vlaams Belang.

Pour former un groupe au Parlement européen, il faut au moins 25 élus de 7 nationalités différentes. Avec ses alliés classiques, le FN avait le nombre d’élus nécessaires (37), mais pas assez de nationalités.

Plusieurs sources FN interrogées lundi soir ont refusé de préciser de quels pays sont originaires les élus rejoignant le groupe. « Il y a des discussions jusqu’à la dernière minute », a rappelé un eurodéputé FN.

Outre une plus grande visibilité, d’éventuelles présidences de commissions ou de sous-commissions, un groupe donne l’assurance de recevoir entre des millions d’euros de subventions.

Le Front national, qui est arrivé en tête des élections européennes en mai 2014 en France, essaie depuis de constituer un groupe autour de lui, mais sa tentative de rallier les quatre élus du Congrès de la Nouvelle droite polonaise (KNP) et un élu nationaliste bulgare du VMRO avait tourné court.

Le Parlement européen comptera désormais deux groupes europhobes et anti-immigration: le patron du parti eurosceptique britannique Ukip, Nigel Farage, est parvenu à reconstituer un groupe au Parlement européen après une courte dissolution mi-octobre due à la défection d’une élue lettonne.

Il a pu récupérer un député polonais d’extrême droite, Robert Jaroslaw Iwaszkiewicz du KNP.

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