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Concordia : début du procès du commandant Schettino

Le Vif

Le procès de Francesco Schettino, commandant du paquebot Costa Concordia dont le naufrage il y a 18 mois a fait 32 morts, s’est ouvert finalement mercredi à Grosseto, en Toscane, après un faux départ il y a une semaine.

Entamé techniquement mardi dernier, le procès avait été repoussé de huit jours, après une audience de 15 minutes à peine, en raison d’une grève nationale des avocats.

Plus de 400 témoins et 250 parties civiles (dont Costa Croisières, l’État italien ainsi que l’île du Giglio, où l’énorme épave gît encore près du port) seront cités pour ce procès fleuve, prévu pour durer des mois.

« L’homme le plus détesté d’Italie » est poursuivi pour homicides multiples par imprudence, abandon de navire et dommages causés à l’environnement.

Parmi les 347 témoins de l’accusation figurent Domnica Cemortan, la jeune Moldave présente sur le pont au côté de Schettino au moment du naufrage, et Gregorio De Falco, le chef de la capitainerie du port de Livourne qui avait sommé en termes très crus le capitaine de remonter à bord du navire.

« Il n’a pas abandonné le navire. Si le commandant était resté dix minutes de plus sur le navire, il serait tombé à l’eau et n’aurait pas pu gérer l’évacuation », a assuré Donato Laino, l’un de ses avocat.

Francesco Schettino risque de se retrouver seul sur le banc des accusés, les cinq autres personnes mises en cause ayant obtenu le feu vert du parquet pour une peine négociée avec le tribunal. L’audience portant sur ces demandes de peines négociées aura lieu le samedi 20 juillet.

Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, avait heurté un écueil près de la côte et s’était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l’île toscane du Giglio avec à son bord 4.229 personnes, dont 3.200 touristes. Trente-deux personnes avaient trouvé la mort, dont deux n’ont jamais été retrouvées.

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