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Comprendre l’affaire du Carlton avec DSK

Le procès de l’affaire Carlton de Lille s’ouvre aujourd’hui. Au centre de cette affaire on retrouve DSK, mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée ». Décryptage.

Quatorze prévenus (12 hommes et 2 femmes) se retrouvent devant les juges dans l’affaire du Carlton de Lille. Parmi eux, Dominique Strauss-Kahn, l’ancien directeur du Fonds monétaire international (FMI).

Le procès va tenter d’établir les différentes responsabilités d’un réseau qui organise des parties fines à travers le monde avec des prostituées « rémunérées par le patron d’une filiale du groupe de construction Eiffage et le dirigeant d’une société de matériel médical » précise Le Monde. DSK jure lui qu’il n’a jamais su qu’il s’agissait de prostituées.

L’affaire commence en mars 2011

Tout commence le 28 mars 2011, lorsque le parquet de Lille ouvre une information judiciaire pour « proxénétisme aggravé ». Près d’un an plus tard, soit le 21 février 2012, DSK est placé en garde à vue dans cette affaire. Fin mars de cette même année, il sera mis en examen pour « proxénétisme aggravé en bande organisée . En juillet 2013 le parquet décide de reclasser l’affaire en « proxénétisme aggravé en réunion ». L’affaire sera donc jugée en correctionnelle, et pas aux assises.

Un procès en correctionnelle

Si la nuance peut paraitre ténue, cette requalification n’est pas anodine. En effet le « proxénétisme aggravé en réunion » n’est passible que de 10 ans de prison alors que le « proxénétisme aggravé en bande organisée » est passible lui de 20 ans de prison. Cependant « Dodo la saumure » et trois autres personnes mises en cause, feront appel de cette requalification et souhaitent être jugé en assise.

Qui sont les prévenus ?

Dominique Strauss-Kahn est au coeur de ce procès et est accusé d’être le principal bénéficiaire de ces parties fines.

René Kojfer est l’ancien chargé des relations publiques du Carlton de Lille. Brièvement écroué en juillet, il fut l’un des premiers à être poursuivi dans cette affaire parce qu’il aurait mis en relation des prostituées avec des entrepreneurs proches de DSK. Le directeur et le propriétaire du Carlton de Lille, respectivement Francis Henrion et Hervé Franchois, sont eux inculpés pour avoir aidé « des clients à trouver des prostituées » toujours selon Le Monde.

Dominique Alderweireld, mieux connu en tant que « Dodo la Saumure », tient des salons de massage et de prostitution en Belgique. Ce serait lui qui aurait « fourni » les prostitués. Béatrice Legrain, sa compagne, est inculpée pour les mêmes faits.

Les autres seraient des « compagnons de soirée »

Parmi ceux-ci on retrouve Jean-Christophe Lagarde, commissaire divisionnaire en chef de la sûreté départementale du Nord. David Roquet, ex-directeur d’une filiale du groupe de BTP Eiffage dans le Pas-de-Calais. Il aurait fait passer pour des frais professionnels les dépenses liées aux soirées. De même que Jean-Luc Vergin, son ancien supérieur hiérarchique.

Fabrice Pazskowski, proche de Dominique Strauss-Kahn et responsable d’une société de matériel médical aurait lui coorganisé et participé aux soirées. Virginie Dufour, l’ancienne compagne de Paszkowski, aurait, elle, été en charge de la logistique autour des prostitués. Enfin, on retrouve un avocat du barreau lillois Emmanuel Riglaire, ainsi qu’Anne-Sophie Ville selon Le Monde.

L’Express propose une infographie qui regroupe les différents suspects

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