Charles Michel © belga

Charles Michel et Macron dans la liste des cibles potentielles du logiciel espion Pegasus

Le Vif

Des numéros du président Emmanuel Macron et de membres du gouvernement figurent sur une liste de cibles potentielles du logiciel Pegasus, utilisé par certains États pour espionner des personnalités, a déclaré mardi Laurent Richard, directeur de l’organisation Forbidden Stories, confirmant une information du Monde.

Selon le site du quotidien Le Soir qui a aussi pris part à cette enquête, Charles Michel, alors Premier ministre de la Belgique a été sélectionné comme cible par un utilisateur du logiciel Pegasus à la même période qu’Emmanuel Macron en 2019. Cette fois aussi, de nombreux indices pointent vers une responsabilité d’un des services de sécurité marocains, poursuit Le Soir.

L’appareil utilisé par Charles Michel en mars 2019 n’ayant pu être analysé par le Security Lab d’Amnesty international, il n’est pas possible de dire s’il a effectivement été contaminé par Pegasus.

Le Monde a révélé mardi que ces numéros, dont celui de l’ancien Premier ministre français Edouard Philippe et de 14 membres de son gouvernement, figuraient « dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l’État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage ».

« On a trouvé ces numéros de téléphone, mais on a pas pu faire d’enquête technique évidemment sur le téléphone d’Emmanuel Macron » pour vérifier s’il a été infecté par ce logiciel et donc « cela ne nous dit pas si le président a été réellement espionné », a expliqué le directeur de Forbidden Stories, sur la chaîne d’info LCI.

Mais selon lui, que le président ait été ou pas espionné, cela « montre en tout cas qu’il y a eu un intérêt de le faire ».

« Si les faits sont avérés, ils sont évidemment très graves. Toute la lumière sera faite sur ces révélations de presse », a réagi la présidence, interrogée par l’AFP pour savoir si le chef de l’État avait été « potentiellement espionné » via Pegasus.

Forbidden Stories et l’association Amnesty International ont obtenu une liste de 50.000 numéros de téléphone sélectionnés par les clients de NSO depuis 2016 pour une surveillance potentielle et l’ont partagée avec un consortium de 17 médias qui ont révélé son existence dimanche.

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