Jennie Jerome © Wikipedia

Ces riches américaines qui ont sauvé l’aristocratie anglaise, ou la réalité derrière Downton Abbey

Le Vif

A l’image de Downtown Abbey, une série qui relate la vie d’une famille aristocratique dans l’Angleterre du début du XXe siècle, de nombreuses héritières américaines ont traversé l’Atlantique pour épouser des aristocrates anglais désargentés à l’aube du vingtième siècle.

En échange d’un titre de noblesse, de riches héritières américaines ont épousé des aristocrates anglais très titrés, mais sans le sou.

A la fin du 19e siècle, « l’aristocratie britannique se définit avant tout par le fait qu’elle possède des terres. Dans les années 1870, 7 500 familles détiennent les 4/5e des îles britanniques » précise La revue du vingtième siècle. Lorsque l’Etat emporte les grands héritages et accable les vastes résidences d’impôts, la donne change. Surtout que les propriétés foncières ne rapportent plus autant qu’avant. Ils sont alors nombreux à devoir vendre leur terre à la fin du 19e siècle ou à émigrer, notamment dans la « Vallée heureuse » du Kenya, pour rester à flot.

D’autres verront le salut en épousant des héritières d’homme d’affaires ayant fait fortune. Ces unions avec des « nouveaux riches arrivistes » ne seront pas accueillies avec joie, ni par la vieille élite américaine ni par l’aristocratie anglaise. Elles se feront pourtant de moins en moins rares. Comme le précise le site spécialisé Edwardian Promenade « Entre 1870 et 1914, des centaines d’héritières américaines inondent les rivages anglais ». « En 1895, pas moins de neufs jeunes Américaines épousent des nobles anglais » précise encore le site atlantico. L’un des tout premiers à franchir le pas est Lord Randolph Churchill. En 1878, il épouse Jennie Jerome, New-Yorkaise richissime. Contre sa fortune, elle deviendra Lady. De leur union naîtra l’illustre Winston Churchill.

Downton Abbey, la saga évènement

La série qui relate la vie d’une famille aristocratique dans l’Angleterre du début du XXe siècle entame bientôt sa sixième saison et séduit plus de onze millions de téléspectateurs. Réalisée par Julian Fellowes, la série en costume est vendue dans plus de 100 pays dans le monde et connaît un engouement critique et populaire sans faille. Poussant certains à critiquer un certain encensement d’une époque où les classes sociales cloisonnaient le monde et étaient à l’origine de nombreuses inégalités, voire d’un certain servage comme le montre ce documentaire.

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La série explore les bouleversements sociaux qui secouent l’Europe au sortir de la guerre 14-18 tout en proposant en filigrane une grande fresque familiale. Ces deux éléments combinés expliqueraient l’engouement que la série suscite. Et ce dans toutes les franges de la population. Michelle Obama en personne aurait demandé des épisodes inédits lors d’une visite d’état en Angleterre.

Si les audiences s’effritent peu à peu, une sixième saison est au programme, avec George Clooney en invité. Par ailleurs, des rumeurs annoncent une série dérivée qui suivrait justement le destin de ces héritières américaines qui ont épousé ces pauvres aristocrates anglais.

Et juste pour le plaisir, voici le générique joué au piano:

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