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Campagnes 2.0 : qui gagne les élections sur le web ?

Stagiaire Le Vif

Qui est en tête de la présidentielle numérique ? LCI dévoile une enquête Kantar Sofres OnePoint, plaçant Le Pen et Mélenchon vainqueurs de la course à l’audience sur le web.

Engagés dans une course folle à l’Élysée, tous les moyens sont bons pour se faire entendre. Grande partisane des campagnes 2.0, la présidente du FN a depuis longtemps compris l’intérêt grandissant de se créer une identité sur le web, et ça fonctionne. Un sondage, proposé par LCI, fait aujourd’hui le point sur les grands gagnants de cette campagne virtuelle : Marine Le Pen, candidate Front National, et Jean-Luc Mélenchon, celui de La France Insoumise, sont tous deux rois des réseaux sociaux.

À l’assaut des abonnés

Les deux candidats comprennent les enjeux du web et s’approprient chacun leurs réseaux de prédilection. La dirigeante frontiste, en tête des intentions de vote au premier tour, ne laisse rien au hasard. Elle est au sommet d’une communauté de 1.23 million d’abonnés sur Facebook, dix fois plus que Benoît Hamont, et de 1.3 million sur Twitter contre respectivement 670 000 abonnés Facebook et presque 1 million de followers pour Mélenchon.

Présente sur la majorité des réseaux influents tels que Twitter, Facebook, YouTube, et même Flickr, la présidente y trouve l’occasion de « court-circuiter les médias traditionnels ». Une possibilité de contrer l’image donnée par les médias classiques, souvent sanglants à son égard, en informant elle-même ses militants.

L’enquête révèle une présence très forte sur les réseaux sociaux ces derniers temps, notamment lors de la publication d’une pétition de soutien à la police sur Facebook, ses interventions au Parlement européen, son passage au JT de TF1 très médiatisé et la sortie de deux clips de campagne au style hollywoodien, suscitant de nombreuses réactions des internautes.

Marine Le Pen est de tous les réseaux : Facebook, Twitter, Instagram, blog ...
Marine Le Pen est de tous les réseaux : Facebook, Twitter, Instagram, blog …© Capture d’écran

Jean-Luc Mélanchon, le leader de La France Insoumise s’improvise youtubeur politique. Le succès est au rendez-vous, sa chaîne compte plus de 220.000 abonnés, alors qu’ils n’étaient encore que 20.000 fidèles au mois d’août 2016. Chaque semaine, le candidat propose une émission présentant des événements qui l’ont marqué et dont il n’a pas eu l’occasion de parler en public. Dernièrement, ce n’est pas moins de 60.000 personnes qui ont suivi en direct, sur leur écran, son double meeting avec un hologramme, organisé à Lyon et à Paris. La vidéose classe d’ailleurs première de la chaîne avec 610.000 vues.

Avec 226.584 abonnés à son actif, Mélenchon fait de YouTube son site web de prédilection
Avec 226.584 abonnés à son actif, Mélenchon fait de YouTube son site web de prédilection © Capture d’écran

Le concept a été initié quelques mois plus tôt aux États-Unis par le démocrate Bernie Sanders. Sophia Chikirou, directrice de la communication de Jean-Luc Mélenchon, a décidé de s’en inspirer : « Il a fait beaucoup appel aux réseaux sociaux pour financer sa campagne, en s’appuyant uniquement sur le peuple. Sur le terrain, ça a donné une mobilisation via les réseaux sociaux« , avait-elle révélé à Europe 1.

Et les autres

Les deux leaders ne sont pas seuls sur la toile, démontre LCI. François Fillon, candidat de la droite et du centre aux 430.000 abonnés sur Twitter et 520.000 fans sur Facebook, a vu ses indicateurs grimper sur Twitter suite à son meeting de Compiègne le 15 février, fort de son ralliement avec Xavier Bertrand. Emmanuel Macron, tête d’affiche de En marche !, a annoncé dans la foulée son alliance avec François Bayrou pour la suite de l’élection. Macron possède actuellement 180.000 fans sur le réseau social de Zuckerberg, et 529.000 followers.

L’enquête propose sur LCI les résultats des « indicateurs d’engagement », déterminant ainsi la capacité des candidats à susciter des réactions d’engouement des internautes sur les réseaux sociaux populaires, c’est-à-dire par l’intermédiaire de « likes », « retweets » et volume de partages d’interventions.

Campagnes 2.0 : qui gagne les élections sur le web ?
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Campagnes 2.0 : qui gagne les élections sur le web ?
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Noémie Joly (stg)

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