À Sousse. © AFP/Fethi Belaid

Attentat à Sousse: la plupart des victimes sont britanniques, un Belge est décédé

Un des quatre Belges blessés vendredi à la suite de l’attentat perpétré en Tunisie est décédé, a annoncé samedi le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders après un contact avec son collègue tunisien de la santé.

Il s’agit d’une femme. Le corps doit encore être emmené à Tunis pour une identification formelle.

Deux couples originaires de Verviers et Namur ont été blessés à la suite de l’attaque perpétrée vendredi dans un hôtel d’une station balnéaire près de Sousse. Les Affaires étrangères sont par ailleurs toujours sans nouvelle de deux ressortissants belges, une femme âgée et sa fille, qui résident en France.

Le ministre a adressé sa sympathie à la famille de la victime décédée depuis Shenzen, en Chine, où il accompagne le roi Philippe en visite d’Etat.

Cinquante et un Belges séjournaient dans l’établissement visé par l’attentat en Tunisie.

Les deux Belges disparues retrouvées

Les deux Belges présentes en Tunisie au moment de l’attentat dont les Affaires étrangères étaient sans nouvelle sont vivantes, indique samedi un porte-parole du ministère. La femme âgée et sa fille ont déjà été rapatriées.

L’attaque perpétrée près de Sousse a fait 38 morts, selon un dernier bilan. Parmi ces morts figure notamment une femme belge. Trois autres Belges sont blessés. Aucun autre ressortissant n’a été touché directement, d’après les informations du SPF Affaires étrangères. Celui-ci déconseille tout voyage vers la Tunisie.

La plupart des victimes sont britanniques

La plupart des victimes de l’attentat sanglant contre un hôtel tunisien, revendiqué par le groupe Etat islamique, sont britanniques, a annoncé le Premier ministre tunisien Habib Essid vendredi soir, évoquant aussi des morts allemands, belges et français.

« Les nationalités des morts, il y a en majorité des Britanniques. Et des Allemands, et des Belges, et des Français », a déclaré M. Essid lors d’un point de presse nocturne.

Le Premier ministre tunisien a en outre indiqué que le bilan s’élevait à 38 morts. Il a également annoncé l’ouverture d’une enquête « pour déterminer les responsabilités » après l’attentat et le recours aux réservistes de l’armée « pour renforcer la présence militaire et sécuritaire dans les endroits sensibles (…) et les lieux où se trouve le danger terroriste ».

« Un plan exceptionnel pour sécuriser davantage les sites touristiques et archéologiques » sera mis en oeuvre, « en déployant des unités de la sécurité touristique, armées, tout le long du littoral ainsi qu’à l’intérieur des hôtels à partir du 1er juillet », a-t-il ajouté.

M. Essid a enfin annoncé qu’un « congrès national » pour lutter contre le terrorisme serait organisé en septembre et a indiqué que des récompenses seraient octroyées « à toute personne permettant l’arrestation d’éléments terroristes ».

Le Sisu de la Croix-Rouge mobilisé pour aider les Belges en état de choc

Le service d’intervention psychosociale (Sisu) de la Croix-Rouge de Belgique a été appelé par le SPF Santé Publique pour soutenir les touristes belges présents sur les lieux de l’attentat perpétré en Tunisie, indique samedi l’association.

Deux membres du Sisu se sont rendus à l’aéroport de Liège samedi vers 00h30 pour accueillir les premiers touristes rapatriés. Parmi eux, se trouvaient des « vacanciers belges qui étaient sur la plage durant l’attentat de Sousse ou dans les hôtels proches. Tous étaient fortement choqués par ce qu’ils avaient vécu et souhaitaient rentrer au plus vite au pays », rapporte la Croix-rouge. Des messages ont été diffusés en trois langues.

Le Sisu et le SPF Santé Publique proposent que les voyageurs affectés par l’attaque appellent à partir de lundi le numéro 105 et y laissent leur coordonnées afin d’être recontactés pour recevoir un appui dans une forme qui sera déterminée prochainement.

« Nous sommes en train d’ajuster la forme de notre intervention », explique Olivier Nyssens, coordinateur du Sisu. « Nous allons mettre de l’information à disposition des tours-opérateurs. Mais c’est surtout dans les prochains jours que nous serons utiles. A leur arrivée en Belgique, les touristes sont accueillis par leurs proches et ce n’est pas vraiment le moment pour la Croix-Rouge de s’interposer », ajoute-t-il.

Les personnes témoins d’un événement dramatique subissent souvent un contrecoup par après. « Il ne faut pas minimiser leur effroi mais faire preuve de compréhension. Certains ont vu la mort de près. Il faut parfois plusieurs jours, voire semaines, pour intégrer une telle expérience », souligne Olivier Nyssens. Ces victimes, même si elles n’ont pas de séquelles physiques, « peuvent avoir désormais le sentiment d’être des survivants ».

Dix victimes identifiées (huit Britanniques, une Belge, un Allemand)

Dix des 38 victimes de l’attentat sanglant de vendredi en Tunisie ont pour l’instant été identifiées et sont en majorité britanniques, a indiqué à l’AFP samedi le ministère tunisien de la Santé.

« Dix cadavres ont été identifiés sur les 38: huit Britanniques, une Belge et un Allemand », a dit Naoufel Somrani, le directeur des services d’urgence du ministère.

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