Angela Merkel © AFP/Tobias Schwarz

Angela Merkel, un parfum de fin de règne

Olivier Rogeau
Olivier Rogeau Journaliste au Vif

Elle était considérée, depuis plus de dix ans, comme la femme la plus puissante du monde. Barack Obama la présentait même, peu avant de céder sa place à Donald Trump, comme le nouveau leader du monde libre.

Et voilà qu’un an plus tard, Angela Merkel est contrainte de mener un combat pour sa survie politique. Depuis la fin septembre, l’Allemagne est dirigée par un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, avec la chancelière conservatrice à sa tête, réélue pour un quatrième mandat.

Cause de cette crise politique : la victoire étriquée de son parti aux législatives, puis l’échec d’une tentative de constitution d’un gouvernement hétéroclite à quatre, les chrétiens-démocrates de Merkel (CDU), leur allié bavarois CSU, les libéraux et les écologistes. Des blocages sur la transition énergétique et la politique migratoire ont abouti à cette impasse, après des semaines d’âpres négociations.

Après avoir opté, suite à sa débâcle électorale, pour une cure d’opposition, le SPD a accepté, sous la pression du président allemand Frank-Walter Steinmeier, lui-même social-démocrate, de discuter d’une reconduction de la Grosse Koalition au pouvoir depuis 2013. Mais Martin Schulz, patron du SPD, entend monnayer au prix fort sa participation. Pas question pour lui d’être la  » roue de secours  » d’une chancelière fragilisée.

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