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Algérie: 7 otages toujours aux mains des ravisseurs, dont trois Belges?

Sept ressortissants étrangers sont encore aux mains des ravisseurs et selon certaines sources, on compterait trois Belges parmi eux. Le SPF des Affaires étrangères affirme, de son côté, « ne pas avoir le moindre indice de Belges parmi les otages en Algérie ». Un Français a été tué lors de l’opération de libération des otages.

Pour l’heure, le commando islamiste, auteur du rapt de centaines de personnes mercredi sur un site gazier dans le Sahara, détient encore sept ressortissants étrangers, ont affirmé des sources islamistes à l’Agence mauritanienne Nouakchott Information (ANI). Parmi ces otages, on compterait trois Belges. « Les otages sont trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique », annonce l’ANI alors que ce vendredi midi le ministre belge des Affaires étrangères affirmait encore qu’il n’y avait pas de Belge impliqué dans cette prise d’otage.

« Pas le moindre indice de Belges parmi les otages en Algérie »

Ces informations sont à prendre avec précaution vu la grande confusion qui règne sur le site et les informations éparses qui en émanent. Le SPF belge des Affaires étrangères ne dispose d’ailleurs pas du moindre indice de la présence de Belges sur les lieux, a répété vendredi soir Michel Malherbe, le porte-parole du SPF, joint par l’agence Belga. « Nous n’avons aucun indice sur la présence de ressortissants belges parmi les otages. Nous disposons de nombreux éléments d’information de sources diverses et aucun ne va en ce sens », a insisté Michel Malherbe.

Un Français tué lors de « l’opération de libération »

Par ailleurs, les autorités algériennes ont informé la France qu’un Français a été tué « au cours de l’opération de libération des otages détenus à In Amenas », a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius vendredi soir.

« L’un de nos compatriotes, M. Yann Desjeux, avait malheureusement perdu la vie. Trois autres de nos concitoyens, également présents sur le site lors de l’attaque des terroristes, ont la vie sauve », a ajouté le ministre dans une brève déclaration. « Je présente, au nom du gouvernement, mes condoléances les plus sincères à la famille de Yann Desjeux et à celles des autres victimes qui ont péri du fait de cette prise d’otages », a déclaré Laurent Fabius.

12 otages tués
Douze otages ont été tués depuis le lancement de l’opération de l’armée algérienne contre le groupe islamiste, a annoncé vendredi une source sécuritaire, citée par l’agence officielle APS. « En plus des 18 terroristes mis hors d’état de nuire, 12 employés algériens et étrangers ont péri », a précisé cette source sécuritaire, sans donner de précision sur le nombre et la nationalité des victimes étrangères et précisant qu’il s’agissait d’un bilan provisoire.

Plus tôt, l’APS avait indiqué que 18 insurgés islamistes qui avaient attaqué le site gazier d’In Aménas avaient été tués par les forces spéciales algériennes lors de leur assaut lancé jeudi pour libérer les otages. Les forces spéciales algériennes ont par ailleurs libéré quelque 100 otages étrangers détenus par les islamistes, selon cette même source.

Face aux critiques émanant de plusieurs capitales étrangères concernant l’assaut, une source gouvernementale, citée par l’APS, a indiqué que l’assaut, mené dans des conditions « extrêmement complexes », avait évité un « véritable désastre ».

Il a fait état d’un groupe doté d’un véritable arsenal de guerre composé de missiles, lance-roquettes, grenades, fusils-mitrailleurs et fusils d’assaut. Pour lui, le groupe composé de plusieurs nationalités, voulait acheminer les otages au Mali pour s’en servir de monnaie d’échange.

Washington ne négocie pas avec des « terroristes »
Les Etats-Unis ont affirmé vendredi, pour leur part, qu’ils ne négocieraient pas avec des « terroristes » dans la crise des otages actuellement en cours en Algérie qui a été l’objet d’un nouvel entretien téléphonique entre la secrétaire d’Etat et le Premier ministre algérien.

Interrogée sur l’offre faite par les preneurs d’otages de libérer des Américains en échange d’islamistes détenus aux Etats-Unis, la porte parole du département d’Etat, Victoria Nuland, a martelé à deux reprises: »Les Etats-Unis ne négocient pas avec les terroristes ». Les auteurs de la prise d’otages sur un site gazier en Algérie, le groupe de Mokhtar Belmokhtar, proposeraient en outre « d’échanger les otages américains détenus par le groupe » contre un Egyptien, Omar Abdel-Rahman, et une Pakistanaise, Aafia Siddiqui, emprisonnés aux Etats-Unis pour des accusations liées au terrorisme, selon l’agence de presse mauritanienne ANI.

Belmokhtar est l’un des chefs historiques d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qu’il a introduit dans le nord du Mali. Comme les deux jours précédents, Mme Nuland s’est refusée vendredi à donner davantage d’informations sur la situation « extrêmement changeante sur le terrain », invoquant « la sécurité et la sûreté » des otages américains.

La diplomate américaine a simplement indiqué que la secrétaire d’Etat Hillary Clinton s’était entretenue au téléphone avec le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal, pour la troisième fois depuis mercredi, Washington exhortant Alger à « réduire les pertes en vies civiles ».

LeVif.be, avec Belga

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