Un quart de la population espagnole vit dans l’exclusion, selon un rapport annuel de l’organisation caritative Caritas présenté mardi, qui attribue principalement cette situation au chômage et à l’absence de logement.
« Sur les 11,7 millions d’exclus, 77,1% n’ont pas d’emploi et 61,7% n’ont pas de logement », indique l’organisation caritative dans ce rapport, qui note une dégradation drastique par rapport à l’année 2007 avant l’éclatement de la bulle immobilière ayant précipité l’Espagne dans la crise. Ainsi, en 2007, l’ONG considérait que 16,3% de la population vivait une situation d’exclusion sociale « grave ou modérée ». En 2013, 10,9% des personnes se trouvait en Espagne vivent une « exclusion sévère », et 14,2% une exclusion « modérée ». Sans vouloir entrer dans un « débat » sur la reprise économique de l’Espagne, l’ONG souligne dans ce rapport qu’il « n’y a pas de symptômes indiquant que la tendance à l’aggravation ait été stoppée en ce qui concerne les problèmes sociaux », même si les indicateurs macro-économiques montrent des signes de reprise. « La croissance économique n’entraîne pas à elle seule de l’équité », a déclaré lors d’une conférence de presse le secrétaire général de Caritas Sebastian Mora, soulignant que sur trois « exclus », deux l’étaient déjà avant la crise, qui a touché de manière beaucoup plus importante les plus vulnérables.