Longyearbyen. © iStock

Longyearbyen, la ville où il est interdit de naitre et de mourir

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

Longyearbyen est la capitale de l’archipel de Svalbard, situé au nord de la Norvège, proche du Pôle Nord. Il s’agit de la capitale la plus nordique de toute la planète.

Les températures y sont bien sûr glaciales une bonne partie de l’année. Raison pour laquelle il y est interdit de mourir depuis 1950. L’International Business Times explique en effet que le froid polaire empêche les corps de se décomposer.

Durant les années 2000, des scientifiques ont exhumé des corps de personnes décédées d’une grippe particulièrement mortelle en 1917 et ont même retrouvé des particules de ce virus lors de leurs analyses. Ce virus mortel dormait donc sous les pieds des habitants de Longyearbyen depuis un siècle.

Les dirigeants ont décidé il y a près de 70 ans qu’il était interdit de mourir à Longyearbyen, ainsi que d’emménager. Les personnes en phase terminale sont donc transférées à Oslo, la capitale norvégienne qui se trouve à pas moins de… 2000 km de là.

En toute logique, la ville ne possède pas de maison de repos ni de service de gériatrie. Il existe néanmoins un cimetière qui est toujours en activité puisque les personnes qui le désirent peuvent être incinérées et enterrées sur place. Mais cette solution aurait peu de succès, selon Slate.

Il n’y a pas non plus d’hôpital dans cette ville polaire. Il n’y a donc pas de naissances et les femmes enceintes sont transférées sur le continent une semaine avant leur terme et ne reviennent que plusieurs semaines plus tard afin de garantir la survie de leurs bébés qui serait fragilisée par les conditions climatiques extrêmes.

Mais Longyearbyen n’est pas à une bizarrerie près en matière de règlement : les chats y sont interdits pour préserver la faune, il est obligatoire d’enlever ses chaussures lorsque l’on entre dans un bâtiment, l’alcool est rationné en raison des prix extrêmement bas.

Enfin, les personnes sans emploi ne sont pas tolérées. Au vu des conditions de vie extrêmes, les autorités exigent que chacun soit capable de subvenir à ses propres besoins.

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