© Reuters

Britney Spears contre les pirates somaliens

La marine marchande britannique utilise les tubes pop de la chanteuse américaine Britney Spears pour éloigner les pirates somaliens.

Le procédé aurait fait ses preuves. Pour se prévenir des attaques pirates au large des côtes de la Corne de l’Afrique, les équipages de la marine marchande britannique diffusent à fond les chansons de la ‘princess of pop’ Britney Spears, selon Le Figaro, faisant écho à un article du Sunday Post.

Baby One More Time ou encore Oops! I Did It Again restent les titres les plus efficaces selon l’officier en second d’un super tanker, Rachel Owens. « Ces chansons ont été choisies par les compagnies de sécurité car les pirates les détestent au plus haut point, explique-t-elle. Ces gars ne supportent pas la culture ou la musique occidentale, donc Britney, c’est parfait. Dès que les pirates entendent Britney, ils s’en vont le plus vite possible. »

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Une fois le lot de sarcasmes que peut entraîner une telle nouvelle est épuisé, il convient de préciser que les hits de la chanteuse sont diffusés depuis des canons à son extrêmement puissants, le Long Range Acoustic Devices (LRAD), qui assourdis les pirates, explique Steve Jones, le directeur maritime de la Security Association for the Maritime Industry. L’utilisation de la musique a d’abord été le lot de la police et l’armée américaine pour repousser les émeutes. » Les LRAD sont « complexes et coûteux » mais ils permettent de générer des sons allant jusqu’à 162 décibels, soit au-dessus du seuil de la douleur si l’on ne possède pas de protection auditive. Un seuil qui se situe, précisons-le, à 130db.

Et de conclure: « Chaque compagnie de sécurité peut choisir sa propre musique. J’imagine que diffuser du Justin Bieber irait à l’encontre de la convention de Genève. »

Si la musique adoucit les moeurs, elle peut donc aussi être un redoutable instrument de torture. Les exemples de son utilisation comme « arme punitive » ne manquent pas.

Julio Iglesias, torture psychologique sous la dictature chilienne

De 1973 à 1990, des morceaux du crooner espagnol, Julio Iglesias, My Sweet Lord de l’ex-Beatles George Harrison ou encore la bande originale d’Orange mécanique de Stanley Kubrick, sont utilisés dans les prisons et les camps de concentrations chiliens, au volume maximum des jours durant, ou en fond sonore lors de séance de torture, par les hommes d’Augusto Pinochet.

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Du hard rock pour la reddition de Manuel Noriega

Réfugié dans l’ambassade du Vatican, le dictateur déchu Manuel Noriega est « délogé » grâce -entre autres- à de puissants haut-parleurs diffusant des classiques du R’n’B et de la soul choisis en fonction de leur message. Peu efficaces, ils sont alors remplacés par les riffs rageurs du hard rock comme le titre Hair of the Dog de Nazareth.

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Boney M, Metallica et Nancy Sinatra, objet de torture des prisonniers de guerres iraquiens

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La pratique de la « music torture » se banalise depuis l’entrée en guerre des Etats-Unis contre le terrorisme. Dans les centres de détentions en Irak, l’armée américaine a disposé un haut parleur à l’intérieur des geôles et deux dans les couloirs, qui diffusent du hard rock, mais aussi, plus surprenant, Boney M, Metallica ou Nancy Sinatra.. A Guantanamo, la chanson du générique de l’émission pour enfant 1 rue sésame avait pour but d’empêcher les prisonniers de dormir et de les offenser culturellement.


Par Iris Mazzacurati

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