Illustration © Reuters

Après le gratte-ciel à effet de loupe de la City à Londres, la tour qui perd ses boulons

Les nouveaux gratte-ciel du quartier financier de la City n’ont pas fini de défrayer la chronique: un an après la tour concave à effet de loupe capable de cuire un oeuf, les Londoniens découvrent le building qui perd ses boulons.

Jeudi, un périmètre de sécurité à été délimité à titre de précaution au pied du 122 Leadenhall -rebaptisé la « Rappe à Fromage » (Cheese grater) du fait de sa silhouette évocatrice- après la chute de deux gros boulons. L’un d’entre-eux a effectué un plongeon de 220 mètres. La société de développement immobilier British Land a aussitôt ordonné une enquête et un contrôle des points d’attache, en prenant toutefois soin d’indiquer que personne n’avait été blessé, et que l’incident « ne menaçait nullement l’intégrité structurelle de l’édifice ».

La « Rappe à Fromage », due à l’architecte britannique Richard Rogers, a été livrée cette année avec un retard dû à la suspension temporaire des travaux pour cause de crise économique. Culminant à 225 mètres, elle constitue la quatrième tour de bureaux la plus haute de la capitale britannique.

Sa petite soeur de 160 mètres de haut, le 20 Fenchurch surnommé « Talkie-Walkie », s’était vu habillée en catastrophe d’une imposante bâche-écran de couleur noire en septembre 2013, après la découverte d’une propriété inattendue: la réflexion du soleil sur sa façade vitrée concave avait endommagé une Jaguar garée en contrebas. Plusieurs équipes de télévision accourues sur place avaient pu vérifier que le rayon était suffisamment puissant pour cuire un oeuf au plat en un lieu donné du trottoir.

Les réalisations architecturales audacieuses qui hérissent le ciel de la City constituent une affirmation de puissance économique parfois décriée en raison de leur magnitude, de leur coût ou de leur silhouette.

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