Infractions à l’interdiction de publicité pour le tabac dans 25 % des magasins contrôlés

(Belga) En 2012, un quart des librairies contrôlées étaient en infraction de l’interdiction de publicité pour le tabac, selon des chiffres du service d’inspection du SPF Santé publique. L’interdiction, qui est en place depuis 1999, comporte une série d’exceptions que la Fondation pour le cancer voudrait voir disparaître.

En 2011, la publicité pour le tabac était devenue une priorité en matière de contrôles par le SPF Santé publique. Quelque 410 magasins avaient alors été contrôlés et dans 60% des cas, une infraction constatée. L’an dernier, 115 points de vente ont reçu la visite d’un contrôleur et 25% n’étaient pas en ordre. « Le secteur sait désormais que nous sommes sévères », commente Jan Eyckmans, porte-parole du SPF. En raison d’une exception à l’interdiction, les libraires peuvent, par exemple, toujours afficher le logo et le nom d’une marque de cigarettes sur la devanture du magasin. « Par contre, créer une véritable atmosphère autour d’une marque, comme auparavant avec le Marlboro-man, est désormais interdit », précise M. Eyckmans. La distribution de petits cadeaux comme des briquets avec les paquets n’est plus permise non plus. Du côté du syndicat neutre pour indépendants (SNI), en réponse à la volonté de la Fondation pour le cancer d’interdire toute forme de publicité, on plaide pour un équilibre entre l’aspect santé et les intérêts commerciaux des libraires et autres points de vente de tabac. Le SNI est inquiète car « avec la digitalisation, les revenus des ventes de journaux, de magazines et des produits de loterie sont en net déclin. Par conséquent, des baisses de revenus issus des produits de tabac mèneront à encore plus de fermetures de librairies ». Le SNI affirme que ces dernières années, en moyenne deux magasins de journaux par semaine ont fermé leurs portes. (HED)

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