Joshua Wong, en plein discours, à quelques heures de l'intervention policière. © Reuters

Hong-Kong : le leader du groupe pro-démocratie arrêté

Stagiaire Le Vif

Joshua Wong et d’autres activistes ont été arrêtés ce matin par la police locale à Mong Kok, l’un des lieux de protestation, désormais vide de tout manifestant.

Est-ce la fin du mouvement de protestation à Hong-Kong ? S’il est impossible de répondre à cette question pour le moment, une chose est certaine : l’arrestation du leader Joshua Wong et d’autres activistes marque un tournant dans l’opposition entre les militants et le gouvernement.

Selon le Time, l’une des personnes arrêtées a écrit sur sa page Facebook qu’ils avaient été conduits à un poste de police à Kowloon et qu’ils s’attendaient à être accusés d’obstruction à l’enlèvement des barricades.

À la base de cette arrestation, une plainte des compagnies de transport : le rassemblement bloque depuis des semaines un carrefour majeur et les sociétés ont fini par perdre patience. La police devait accompagner un huissier pour s’assurer qu’il puisse remettre l’ordonnance du tribunal, mais ils ont rapidement commencé à lancer des bombes de gaz lacrymogène pour faire sortir les manifestants et ainsi en arrêter pas moins de 80.

Les arrestations ont eu pour effet de décourager les derniers activistes sur place qui ont levé le camp. Vers midi, heure locale, il ne restait que les tentes, les livres abandonnés et d’autres détritus pour se rappeler que, pendant 8 semaines, des militants avaient vécu là.

La fédération des étudiants de Hong Kong a réagi à ces arrestations par le biais d’un communiqué dans lequel elle décrit les policiers comme les « outils de la suppression d’une administration autocratique », elle accuse le gouvernement « d’utiliser la tyrannie et d’enterrer la justice ». Elle promet également de passer à l’étape supérieure, sans donner plus de détail. Les autres sites de manifestation n’ont pas encore été touchés.

Deux mois de manifestation

Cela fait deux mois que les étudiants manifestent à Hong-Kong. L’objectif est d’obtenir une élection démocratique, où chacun serait libre de se présenter, sans l’intervention de Pékin (qui a un pouvoir de véto sur les candidatures). Une autre revendication est la démission de Leung Chun-ying, chef de l’exécutif, considéré comme la marionnette de Pékin.

Le point culminant du mouvement a été atteint début octobre, avec plusieurs milliers de personnes manifestant dans les rues. Depuis, plusieurs centaines d’étudiants et d’activistes campaient dans certaines zones « conquises » de la ville, aménagées pour accueillir cette communauté.

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