Grève dans les prisons – Action « coup de poing » de la police à la prison d’Andenne mercredi soir

(Belga) Les policiers ont mené mercredi soir une action « coup de poing » à la prison d’Andenne, alors qu’ils s’apprêtaient à remplacer les gardiens grévistes. Les gardiens ont été bloqués une quinzaine de minutes à l’intérieur de l’établissement pénitentiaire, sans violence, a indiqué jeudi matin Jérôme Aoust, secrétaire national au Syndicat national du personnel de police et sécurité (SNPS).

Le SNPS avait appelé en début de semaine les policiers affiliés à mener des actions locales ce jeudi, notamment pour dénoncer les conséquences des grèves dans les prisons et l’immobilisme du cabinet du secrétaire d’Etat Hendrik Bogaert sur certains dossiers. « Ce n’est pas contre les gardiens car nous comprenons leurs motivations », ajoute Jérôme Aoust. « Il existe des solutions alternatives qui n’ont jamais été appliquées. On est face à une réelle mauvaise volonté des autorités. » Selon M. Aoust, le SNPS se joint « au mécontentement général contre le secrétaire d’Etat Hendrik Bogaert ». « Ce dernier bloque au niveau de son cabinet des avancées conclues lors de la dernière concertation sociale de 2010 pour les policiers, qui avaient été négociées avec les ministres de tutelle de l’époque. Cela concerne notamment des accords sur les dispositions sur le congé préalable à la pension des policiers ou encore la prime de bilinguisme pour le personnel germanophone ». De son côté, le SLFP avait déposé un préavis de grève en janvier, en vigueur jusqu’au 1er mars. « Les agents sont libres de le suivre ou pas. Nous ne connaîtrons le résultat que dans quelques jours », commente Vincent Gilles, président national du SLFP. « Il y a deux cas de figure: les policiers qui se déclarent en grève et pourront effectivement être considérés comme grévistes, et ceux qui se déclarent en grève mais qui seront réquisitionnés pour remplacer les gardiens de prisons et devront donc travailler. » Le SLFP prévient qu’il poursuivra sa stratégie, à savoir « déposer un préavis de grève à chaque fois qu’une grève est annoncée dans les prisons, et un recours devant le Conseil d’Etat à chaque fois qu’un policier est réquisitionné », conclut M. Gilles. (PVO)

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