Grèce: gay pride à Athènes pour « reprendre la ville »

(Belga) Quelques milliers d’homosexuels, militants de gauche et anti-racistes ont défilé samedi dans le centre d’Athènes pour « reprendre la ville » face à un regain d’homophobie et d’intolérance, à l’occasion de la 8ème édition de la gay pride locale.

« Cette année, on reprend Athènes », a lancé l’une des organisatrices, Andrea Gilbert, relevant « un regain d’hostilité » envers les homosexuels, sur fond de percée néonazie et de généralisation des violences émanant de l’extrême droite et visant tous les groupes minoritaires. Ce raidissement n’a pas épargné le parti conservateur du Premier ministre Antonis Samaras, qui vient de proposer au Parlement la suppression pure et simple des dispositions actuelles contre les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle, a-t-elle déploré. « Athènes est à nous », proclamait en riposte le slogan de la manifestation, que le maire centriste d’Athènes a toutefois boudé au dernier moment, alors qu’il avait, selon elle, promis d’en donner le coup d’envoi. Pas de quoi saper le moral des participants qui dansaient au son de percussions et sous une pluie de préservatifs lancés d’un char pour un défilé festif jusqu’au Parlement. Ralliés sous une pancarte « Diplomats for Athens pride » (diplomates pour la fierté d’Athènes), des membres du corps diplomatique de sept pays, dont la France, les Etats-Unis et les Etats scandinaves se sont joints au cortège pour la première fois, à l’initiative de la représentation néerlandaise. Mais pas question de s’ingérer dans les affaires grecques: les diplomates assurent être là « à titre personnel », dans un engagement « en faveur des droits de la communauté homosexuelles et des minorités ». (Belga)

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