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Une levure pour remplacer l’huile de palme

Stagiaire Le Vif

Des chercheurs de l’Université de Bath (Royaume-Uni) ont peut-être trouvé une alternative à la très controversée huile de palme. Ils ont développé une méthode pour extraire de l’huile d’une levure particulière.

Elle est très controversée, et pourtant, on la retrouve dans de nombreux produits. L’huile de palme, au coût relativement faible, présente en effet des propriétés physiques intéressantes donnant notamment l’onctuosité à la pâte à tartiner et le croustillant au biscuit, selon Slate.

Le gros bémol de l’huile de palme, c’est surtout son impact sur l’environnement, allant de la déforestation à la baisse de la biodiversité. Des scientifiques ont donc mené des recherches pour trouver une alternative. C’est au bout d’un programme de recherche de trois ans et d’une collaboration entre les facultés de biochimie et d’ingénierie chimique de l’Université de Bath (Royaume-Uni) que les chercheurs ont réussi à cultiver une levure qui peut produire une huile aux propriétés similaires à celles de l’huile de palme, rapporte le Guardian. Ils ont d’ailleurs demandé un brevet pour cette méthode.

Moins nocive pour l’environnement

Metschnikowia pulcherrima, c’est le nom un peu barbare de cette levure méconnue. Elle est notamment utilisée dans les processus de vinification en Afrique du Sud. « Les premiers tests en laboratoire suggèrent qu’en ajustant les conditions de croissance de la levure Metschnikowia pulcherrima, on peut produire une huile plus épaisse que l’huile de palme, et qui pourrait même donner des produits de meilleure qualité », peut-on lire sur le site de l’Université.

La levure Metschnikowia pulcherrima présente des avantages. Elle peut être trouvée à peu près partout (fleurs, fruits, feuilles d’arbre,…). La surface nécessaire pour produire cette huile serait également de 10 à 100 fois moins importante que celle utilisée lors de la production d’huile de palme.

A-t-on dès lors trouvé la solution miracle ? Il est encore trop tôt pour le dire. En effet, la recherche en est encore au stade du laboratoire et « la commercialisation peut révéler des problèmes environnementaux et pratiques qu’on ne peut pas détecter à petite échelle » a confié Christopher Chuck, un des inventeurs de la méthode au journal The Guardian. Il reconnait qu’il y a encore du chemin à faire.

(O.L.)

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